La Caisse de dépôt investit dans un parc éolien à Taïwan
- La Caisse de dépôt et placement du Québec vient d’acquérir pour 3,4 milliards $ une participation de 25% dans un parc éolien taiwanais, développé par la société danoise Orsted.
- C’est le premier investissement de la Caisse à Taïwan qui lui permet de diversifier sa présence en Asie.
Le coût des batteries baisse assez vite pour que les véhicules électriques coûtent la même chose que leurs équivalents à essence en 2023

(Source: Chevrolet)
- Le coût des matériaux nécessaires pour fabriquer les batteries des véhicules électriques a baissé de 80% depuis 2013, pour atteindre 137 $US du kilowattheure (kWh) en 2020.
- À ce rythme, les batteries devraient coûter environ 100 $US/kWh en 2023, un niveau à partir duquel les experts prédisent qu’un véhicule électrique ne coûtera pas plus cher à produire qu’un véhicule similaire à essence.
Deux facteurs expliquent la baisse soutenue des coûts de fabrication des batteries pour véhicules électriques, selon une étude de Bloomberg New Energy Finance (NEF):
- l’augmentation du nombre de batteries produites permet des économies d’échelle;
- les fabricants de batteries ont progressivement réduit leurs coûts en diversifiant les matériaux qu’ils utilisent, en ajoutant du nickel, du cobalt, du fer ou du phosphate au lithium.
La combinaison lithium fer phosphate – comme celle utilisée par Hydro-Québec dans les batteries de sa nouvelle filiale Evlo – pourrait même abaisser le coût des batteries de prochaine génération à 80 $US/kWh.
Au rythme actuel, comme la batterie représente une part importante du coût d’un véhicule électrique, Bloomberg NEF prédit que le coût global de production des véhicules électriques descendra sous celui des véhicules à essence équivalents.
Un regroupement de spécialistes des technologies propres reçoit 30 millions $ d’Ottawa pour stimuler l’utilisation de la propriété intellectuelle canadienne

Le ministre de l’Innovation Navdeep Bains
- Le Collectif d’actifs d’innovation, basé à Waterloo, en Ontario, utilisera cet argent pour inciter les entreprises canadiennes à adopter des technologies propres créées au pays par les laboratoires universitaires et les start-ups.
- Le ministre de l’Innovation Navdeep Bains, qui a fait l’annonce de cet investissement, espère qu’il bénéficiera à la commercialisation de technologies développées au Canada.
S’ils sont plus polluants que prévu, les véhicules hybrides branchables méritent-ils une aide financière à l’achat?

L’Outlander PHEV de Mitsubishi
- Un groupe de recherche crédible révèle que les cotes officielles d’émissions de GES de la plupart des véhicules hybrides branchables présentement sur le marché sous-estiment de deux à trois fois leurs émissions de GES réelles.
- Devant un tel constat, des groupes environnementaux britanniques demandent au gouvernement du Royaume-Uni de couper l’aide financière à l’achat de ce type de véhicules – une demande qui pourrait trouver un écho au Québec.
L’objectif de l’aide financière à l’achat de véhicules hybrides branchables est de réduire les émissions polluantes des transports en faisant la promotion de technologies plus propres.
- Parmi les 37 véhicules testés par la firme anglaise Emissions Analysts, on trouve des modèles populaires au Québec, comme le Mitsubishi Outlander PHEV, qui donne droit à un rabais à l’achat de 4000 $ au provincial et de 2500 $ au fédéral.
- Mais si les émissions ne sont pas réellement plus faibles qu’avec des véhicules à essence équivalents, à quoi bon offrir une aide à l’achat?
Les émissions de ces véhicules sont encore plus élevées si leur propriétaire ne charge pas la batterie de temps en temps, ajoute l’étude.
- Dans certains cas, le poids ajouté par le groupe électrique fait davantage forcer le moteur thermique que dans la version strictement à essence du même modèle. Cela pourrait augmenter les émissions au lieu de les réduire.
Cette étude fait évidemment réagir en Europe, où des groupes environnementaux demandent l’abolition pure et simple de l’aide financière à l’achat de ce type de véhicules.
Nick Molden, un chercheur de l’Imperial College de Londres associé à la firme Emissions Analytics, propose pour sa part de revoir le calcul des cotes d’émissions officielles pour qu’il reflète mieux les émissions réelles de GES.
Un montréalais récompensé pour sa découverte permettant de retirer les microplastiques des eaux usées
- Le chercheur de l’Université McGill Mathieu Lapointe a reçu de l’organisme canadien Mitacs un «prix pour une innovation remarquable»: il est parvenu à améliorer l’efficacité du traitement des eaux usées afin de retirer 99% des microplastiques qui s’y trouvent.
- En nettoyant plus efficacement les eaux usées qui transportent les microplastiques vers les cours d’eau, la méthode de Mathieu Lapointe pourrait permettre de débarrasser les océans de ces micros-déchets.
Michelin s’associe à la société montréalaise Pyrowave pour commercialiser une technologie de recyclage du plastique prometteuse

(Source: Pyrowave)
- Les deux partenaires ont testé la technologie ensemble depuis un an et en promettent une première démonstration industrielle en 2023.
- Le système de recyclage par micro-ondes de Pyrowave décompose les matériaux de plastique et permet d’en réutiliser la quasi-totalité dans de nouveaux produits comme des emballages, des composants d’électroménagers ou même des pneus.
En première mondiale, Shell testera une technologie montréalaise qui produit de l’énergie tout en retirant du CO2 de l’atmosphère

(Source: Shell)
- Shell fournira les plans pour deux systèmes de capture de dioxyde de carbone créés par sa filiale Cansolv, une entreprise montréalaise qu’elle a rachetée en 2008, à une centrale de biomasse du nord de l’Angleterre.
- La technologie est prometteuse: dans ce cas précis, elle permettrait de retirer 8 millions de tonnes de CO2 de l’atmosphère par an – l’équivalent des émissions de 200 000 ménages – tout en produisant de l’électricité.
Harley-Davidson vend ses vélos électriques sous une nouvelle marque

- Nommée en hommage à une des premières motos de Harley-Davidson, sa nouvelle filiale Serial 1 Cycle Company ne vendra, pour débuter, qu’un modèle de vélo urbain à assistance électrique.
- En pleine restructuration, le fabricant de motos de Milwaukee préfère miser sur une nouvelle marque, car il s’inquiète du manque d’attrait de sa propre marque auprès des jeunes amateurs de vélos et de motos, tant aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde.
Les banques canadiennes doivent faire leur part pour accélérer la «décarbonisation» de l’économie canadienne, dit la Banque Laurentienne

(Source: Unsplash)
- Les conséquences d’une hausse du climat supérieure à 2 degrés couteront beaucoup plus cher que d’investir immédiatement pour aider les entreprises canadiennes à financer un virage vers des technologies propres.
- La Banque Laurentienne suggère de créer un cadre pour que les entreprises particulièrement polluantes puissent émettre des «obligations de transition» qui les aideraient à financer un tel virage.
Le virage électrique de l’industrie automobile canadienne pourrait finir par coûter cher à Ottawa

(Photo Unsplash)
- Fiat Chrysler Automobiles (FCA) vient de conclure une entente avec ses travailleurs qui le mènera à investir 1,5 milliard $ en Ontario pour y assembler des véhicules hybrides branchables.
- Il ne serait pas surprenant que FCA demande au fédéral de contribuer à l’investissement, comme Ottawa s’est engagé à le faire récemment pour Ford et pourrait avoir à le faire à nouveau pour remplir sa promesse de relancer durablement le secteur automobile.
Au début octobre, le gouvernement canadien a promis 295 millions $ pour permettre aux usines ontariennes de Ford de produire des véhicules électriques.
L’électrification de l’industrie «représente l’occasion d’une génération pour le Canada», a dit Justin Trudeau au moment de confirmer cette aide financière.
Au moins deux facteurs tendent à appuyer cette affirmation:
- Le Canada et douze autres pays représentant les plus importants marchés automobiles au monde veulent interdire la vente de véhicules à moteur thermique sur leur territoire d’ici 2040.
- De nombreuses entreprises canadiennes, dont un bon nombre au Québec, se spécialisent dans des secteurs d’activité connexes au transport électrique et devraient grandement bénéficier de l’électrification.
Ça ne se fera pas tout seul : ce virage industriel exige des investissements importants.
Après Ford, sans doute que Fiat Chrysler voudra à son tour recevoir une aide gouvernementale pour moderniser ses usines au Canada.
Ce sera ensuite au tour de General Motors de s’asseoir avec ses employés canadiens pour renégocier leurs conditions de travail.
Or, inciter GM à réinvestir au Canada sera plus difficile: le groupe tente de déplacer sa production vers des pays où la main-d’œuvre coûte moins cher, comme la Chine et le Mexique.
Ottawa devra aussi répondre à l’appel des entreprises d’ici: des regroupements comme le secteur québécois des transports avancés s’attendent d’ailleurs à ce qu’Ottawa pense également à eux.
Loop Industries: une action collective s’organise pour dédommager les actionnaires
- Le cabinet LPC Avocats veut poursuivre la direction de l’entreprise de recyclage de Terrebonne: il estime qu’elle «a trompé les investisseurs et le public» avec une technologie qui n’est que «de la poudre aux yeux».
- Cette action collective survient après la chute de 40% de la valeur des actions de Loop Industries, provoquée par une publication accablante d’un vendeur à découvert américain.
Loop n’a pas tardé à réagir aux accusations de la firme Hindenburg Research publiées mardi.
- «Nos recherches indiquent que Loop Industries n’a aucune technologie viable» pour recycler le plastique, a écrit Hindenburg.
- «Cette affirmation est fausse, inexacte, ou se base sur la première génération de notre technologie utilisée entre 2014 et 2017 seulement», s’est défendu l’entreprise québécoise.
Mais le mal était fait. Les sommes en jeu sont importantes. Loop Industries valait près de 490 millions $ mardi matin. Sa capitalisation boursière a baissé hier à 320 millions $.
L’aide de 295 millions $ accordée par Ottawa à une usine de Ford en Ontario fait rêver au Québec

(Source: Ford Canada)
- «Le Canada a le potentiel d’être un chef de file dans la fabrication de véhicules électriques», a dit Justin Trudeau en annonçant cet investissement.
- «On compte maintenant sur [le gouvernement fédéral] pour investir au Québec afin de fournir les batteries de ces véhicules et pour soutenir la transition de l’industrie d’ici, comme il le fait avec l’automobile en Ontario», a réagi Sarah Houde, PDG de Propulsion Québec, qui représente la plupart des acteurs de cette industrie.
Le plus gros investissement du genre en 15 ans
Le premier ministre a annoncé hier qu’Ottawa égalera l’investissement du gouvernement de l’Ontario dans l’usine de Ford à Oakville. À terme, 3000 employés devraient y assembler des véhicules électriques.
- Le coût total de la transformation de cette usine est évalué à 1,8 milliard $.
- À la fin septembre, le syndicat des travailleurs canadiens de l’automobile avait déjà souhaité que cet investissement en entraîne d’autres ailleurs dans l’industrie canadienne.
Des batteries québécoises dans des autos ontariennes?
Pendant que l’Ontario espère devenir un important fabricant de véhicules électriques, le Québec, lui, aimerait lui fournir les composants nécessaires à leur fabrication.
- Ottawa ferait d’une pierre deux coups en misant «sur l’expertise et les ressources naturelles du Québec pour fournir des batteries aux véhicules ontariens», soutient Sarah Houde, de Propulsion Québec.
- Elle ajoute que le fédéral pourrait aussi «accompagner les fabricants de véhicules à essence faits au Québec».