Jeune entreprise québécoise innovante (accompagnée par le le Centech)

LifeEngine contribue à réduire l’attente pour des chirurgies, en accélérant la formation de chirurgiens

Mis à jour il y a 5 h
par Félix Côté
LifeEngine contribue à réduire l’attente pour des chirurgies, en accélérant la formation de chirurgiens

De gauche à droite, l’équipe de direction de Life Engine: Catherine Forest-Nault, PDG, Hugo Jobidon-Lavergne, VP d’ingénierie et Aymeric Guy, CTO

L’un des facteurs qui allongent les listes d’attente en chirurgie est le nombre d’années nécessaire pour former de nouveaux chirurgiens.

La jeune pousse montréalaise LifeEngine a conçu une technologie qui accélère leur formation, en leur permettant de s’exercer plus souvent et sans risque pour des vies humaines. 

Le problème

Former un chirurgien prend plusieurs années, généralement de 5 à 10 ans. C’est problématique dans le contexte actuel de pénurie de médecins spécialistes.

Si la formation est très longue, c’est en partie parce qu’il n’existe pas de simulateur suffisamment réaliste pour que les résidents puissent bien pratiquer chaque geste technique avant d’entrer en salle opératoire, dit à InfoBref Catherine Forest-Nault, PDG et cofondatrice de Technologies LifeEngine.

Les résidents doivent donc apprendre et se pratiquer sur de vrais patients lors de véritables interventions chirurgicales, sous la supervision d’un chirurgien qualifié. 

L’apprentissage est long: «les résidents doivent augmenter graduellement la complexité des interventions qu’ils pratiquent» explique l’entrepreneure.

Elle soulève une problématique parallèle qui concerne le développement de technologies médicales implantables dans le corps humain, comme les valves cardiaques ou les endoprothèses.

  • Les entreprises qui développent ces technologies doivent les tester d’abord sur des animaux.
  • Si elles poursuivent par la suite, elles doivent, dans un second temps, adapter leur technologie à l’anatomie humaine.
  • Cela nécessite des mois de développement et des ressources considérables.

Cette problématique concerne aussi les chirurgiens expérimentés, qui doivent régulièrement s’adapter à de nouvelles approches chirurgicales et apprendre de nouvelles techniques.

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La solution

LifeEngine a conçu un appareil de perfusion intelligent, Vivo, qui permet de faire circuler dans un cadavre un liquide similaire à du sang.

Ce système permet de reproduire dans des corps légués à la science une pression sanguine, un débit et une pulsatilité physiologique.

L’appareil est constitué d’une pompe robotique qui s’adapte à chaque corps afin d’y reproduire la circulation sanguine.

Il permet:

  • aux chirurgiens de s’exercer à diverses techniques dans un contexte réaliste; et
  • aux concepteurs d’appareils médicaux d’accélérer le développement de leurs produits.

Un logiciel ajuste le débit pour reproduire certaines conditions précises – par exemple, une hémorragie importante ou un arrêt cardiaque.


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Le modèle d’affaires

L’entreprise loue ses appareils à des centres de simulation ou laboratoires d’anatomie où sont formés de futurs chirurgiens. 

  • La jeune pousse compte une dizaine de clients: 4 au Québec, 2 en Ontario, 2 dans l’Est des États-Unis et 2 en France.

Life Engine Technologies participe au programme Propulsion du Centech. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]

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Prochaines étapes

L’entreprise se prépare à terminer cette année une première ronde de financement. Elle souhaite lever 1,5 million $.

À moyen terme, elle concentrera ses efforts sur:

  • commercialiser son produit auprès de fabricants d’appareils médicaux; et 
  • développer son marché principalement au Canada et aux États-Unis.

À plus long terme, la jeune pousse veut développer un plus petit appareil qui permettrait de faire circuler le sang, de manière isolée, dans un organe précis.


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Félix Côté