Québecor peut-il être un rival sérieux pour Rogers, Bell et Telus au Canada anglais?
Publié le 7 nov. 2022
(source: Québecor)
- Le Tribunal de la concurrence a commencé à entendre les parties qui s’opposent sur le projet d’acquisition du câblodistributeur Shaw par le groupe Rogers.
- Cette transaction serait précédée de la vente de Freedom Mobile, un exploitant sans fil, par Shaw à Québecor, propriétaire de Vidéotron. Rogers et Shaw soutiennent que Vidéotron ferait de Freedom un joueur redoutable dans le sans-fil, mais le Bureau de la concurrence n’y croit pas. C’est ce qu’il a expliqué lundi dans sa plaidoirie d’ouverture.
Le Bureau de la concurrence s’oppose fermement au projet de mégatransaction.
Il croit qu’une fusion Rogers-Shaw réduirait la concurrence, et donc nuirait aux consommateurs.
Il croit aussi que, si Vidéotron achète Freedom, la société québécoise n’arrivera pas à faire de Freedom un joueur assez puissant au Canada anglais.
Pourquoi?
- Freedom Mobile ne bénéficierait plus alors d’être appuyée par un groupe disposant d’infrastructures de télécommunications terrestres, ni d’un service à la clientèle solidement implanté depuis longtemps, comme Freedom en bénéficie actuellement à l’intérieur de Shaw.
- Vidéotron est un gros joueur au Québec. Mais, hors Québec, l’entreprise n’a qu’une petite présence en Ontario. Selon le Bureau de la concurrence, elle ne pourrait pas profiter hors Québec des mêmes synergies que ses concurrents plus solidement implantés que seraient Rogers, Bell et Telus.