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REER et CÉLI: les stratégies de base pour réduire ses impôts
- En fiscalité, la rentrée, c’est de se pencher sur les stratégies que l’on peut appliquer pour réduire les impôts à payer.
- Les 4 mois qui viennent sont suffisants pour mettre en place des stratégies de base qui aideront à minimiser le fardeau fiscal de fin d’année. En voici les règles principales.
Ce texte a été rédigé par Ghislain Brissette, ADM.A, TEP, spécialiste en planification successorale, impôt au décès et succession.
REER (régime enregistré d’épargne-retraite)
Pour la majorité des gens, le REER est un outil très important pour une bonne planification de sa retraite.
Il est possible de cotiser chaque année jusqu’à 18% de ses revenus gagnés l’année précédente (salaire, revenu net de travail autonome, revenu net de location, etc.) dans ce régime.
Une contribution au REER vient réduire d’autant le revenu imposable du contribuable.
Par exemple, un contribuable ayant un revenu de 50 000 $ et qui contribue 5 000 $ à son REER verrait son revenu imposable diminué à 45 000 $.
- Le contribuable conserverait son droit à toutes les autres déductions et crédits d’impôt auxquels il est admissible par ailleurs.
Les sommes cotisées dans un REER restent à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps qu’elles n’en sont pas retirées.
Les revenus générés dans le régime ne seront pas non plus imposables.
- Ils s’accumuleront donc à l’abri des impôts, en profitant pleinement des intérêts composés (les intérêts gagnés chaque année sur les intérêts gagnés les années précédentes).
Lorsque le contribuable sera à la retraite, il pourra retirer des sommes qui seront imposables.
Pour la plupart des contribuables, les revenus de retraite sont plus bas que les revenus qu’ils gagnaient lorsqu’ils étaient actifs sur le marché du travail.
Les retraits que le contribuable fait alors d’un FEER (Fonds enregistré de revenu de retraite) viennent généralement combler une partie de l’écart.
Le mécanisme est le suivant:
Au moment où le contribuable veut commencer à décaisser de ses REER (donc à retirer de l’argent de ce régime), on convertit ce régime en FERR.
- Le moment le plus tardif pour effectuer cette conversion est le 31 décembre de l’année du 71e anniversaire du contribuable.
- Il y a donc, en quelque sorte, une date d’expiration au REER.
Lorsque le contribuable décaisse de son FERR, si, comme c’est le cas généralement, le revenu qu’il perçoit à sa retraite est inférieur au revenu qu’il gagnait avant sa retraite, lorsqu’il était actif sur le marché du travail, alors la stratégie du REER aura été gagnante.
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CÉLI (Compte d’épargne libre d’impôt)
Malgré son nom de «compte» qui peut porter à confusion, il s’agit d’un régime fiscal qui permet tous les mêmes types d’investissement que le REER.
Il y a cependant des différences importantes entre le CÉLI et le REER.
Une contribution à un CÉLI n’est pas considérée comme une réduction du revenu imposable.
- Elle ne fait donc pas diminuer les impôts payables pour le contribuable.
Pour pouvoir contribuer, il faut simplement être résident du Canada et être âgé de 18 ans et plus.
Le plafond du montant que l’on peut contribuer à un CÉLI n’est pas lié au revenu gagné, contrairement au plafond autorisé de contribution au REER.
Les revenus qui proviennent de placements dans un CÉLI sont libres de tout impôt, comme dans un REER.
Les retraits d’un CÉLI ne sont pas imposables, contrairement aux retrait d’un REER.
Aucun retrait du CÉLI n’est requis lorsque le contribuable est la retraite: il peut conserver son CÉLI aussi longtemps qu’il le souhaite.
Comme vous pouvez le constater, ces deux régimes sont de bons outils de planification fiscale et sont complémentaires.
Est-ce qu’un régime est meilleur que l’autre?
Pas nécessairement.
Ils peuvent être tous les deux utilisés dans une planification fiscale. Il suffit de bien comprendre les avantages et les limites de chacun des régimes.
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