L’opposition réagit de façon variée au projet de réforme de la loi 101
Mis à jour le 28 mai 2021
Publié le 13 mai 2021
Les chefs des quatre partis réunis [en décembre dernier](Source: Bureau du premier ministre)
- Le ministre responsable de la Langue française Simon Jolin-Barrette a déposé le projet de loi 96 qui prévoit de modifier la Charte de la langue française.
- Les partis d’opposition ont rapidement commenté les mesures proposées par le gouvernement Legault pour renforcer le statut du français: le Parti libéral reste prudent, le Parti québécois déplore des mesures «superficielles», et Québec solidaire voudrait aller plus loin.
Les consultations et l’étude du projet de loi 96 devraient attendre l’automne, mais l’opposition a fait part de ses premières impressions.
Ce projet de loi est «tentaculaire», selon la cheffe de l’opposition officielle.
- La cheffe libérale Dominique Anglade s’est réjouie d’y retrouver certaines mesures proposées par son parti: des cours de français gratuits, un poste de commissaire à la langue française, et un guichet unique pour la francisation.
- Mais Dominique Anglade reste prudente. Et elle réclame des consultations générales pour entendre le plus de gens possible sur les mesures proposées.
«La CAQ a fait le strict minimum», selon le chef du Parti québécois.
- Pour Paul St-Pierre Plamondon, le projet du gouvernement Legault n’amène rien dans les domaines fondamentaux: l’immigration, la langue de l’enseignement supérieur et la langue du travail.
- Les mesures proposées n’auront, dit-il, aucun effet réel pour freiner le déclin du français.
L’essentiel n’y est pas, selon Québec solidaire.
- La responsable en matière de langue française Ruba Ghazal estime que certaines propositions sont «intéressantes».
- Néanmoins, Ruba Ghazal constate que des mesures essentielles, proposées par QS, n’y figurent pas, comme l’application de la loi 101 aux entreprises de 10 employés et plus, et une bonification de la loi sur la formation de la main-d’œuvre – pour y inclure des sommes réservées à la francisation.