Jeune entreprise québécoise innovante (Révélation 2023 de Startup Montréal)
InPilot libère les entreprises du papier
Philippe Barraud, président cofondateur d’InPilot
- À l’ère du numérique, beaucoup d’entreprises industrielles gèrent encore un volume important de documentation technique en format papier.
- InPilot, une jeune pousse de Montréal, a conçu un logiciel qui permet de numériser les procédures et les suivis qui étaient traditionnellement imprimés sur papier.
Le problème auquel s’attaque InPilot est que beaucoup d’entreprises industrielles demeurent attachées au papier pour documenter leurs procédures, leurs formulaires et leurs manuels d’instructions.
«Le recours au papier est bien ancré dans nos mentalités, mais son utilisation n’est pas la solution la plus efficace», dit à InfoBref Philippe Barraud, président cofondateur d’InPilot.
Selon l’entrepreneur, beaucoup d’entreprises perdent un temps considérable simplement parce qu’elles tiennent des registres imprimés de leurs procédés industriels et de leurs pratiques de fonctionnement.
- «On le voit par exemple à l’arrivée d’un nouvel employé qui doit apprendre le fonctionnement de machines industrielles et assurer les suivis de production», dit Philippe Barraud.
- Ainsi, une nouvelle recrue peut rapidement être dépassée si on lui demande de lire plusieurs cartables pour rapidement comprendre et assumer son rôle dans la production.
Une telle perte de temps peut prendre une ampleur considérable dans les entreprises qui embauchent fréquemment de nouveaux employés.
La solution d’InPilot est un service-logiciel qui permet aux entreprises d’établir un répertoire centralisé de leurs procédures.
«Notre produit leur permet de décrire leurs processus de travail et de les illustrer à l’aide d’outils graphiques comme des photos et des vidéos», explique Philippe Barraud.
«Le principal avantage de notre produit est qu’il élimine le papier des activités d’une entreprise, que ce soit pour la production, la maintenance, les formations ou encore les inspections», ajoute-t-il.
Les entreprises peuvent également se servir du logiciel pour assigner des tâches à leurs employés, en suivre la progression et générer des rapports.
- Les employés n’ont qu’à se connecter au logiciel à l’aide d’un téléphone ou d’une tablette pour comprendre et visualiser les tâches qu’ils doivent accomplir sur une machine industrielle.
- Ils peuvent également communiquer avec leurs collègues et leurs supérieurs.
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Le modèle d’affaires de la startup est de vendre aux entreprises une licence annuelle pour utiliser son logiciel.
Le cout de cette licence va de 5000 $ à 15 000 $, selon la taille de l’entreprise et la complexité des tâches à répertorier.
À cela s’ajoutent des frais d’intégration qui varient de 10 000 $ à 40 000 $, ainsi que des frais de service et de mise à jour.
Actuellement, InPilot fait affaire avec 7 PME québécoises, dont:
- Chrono Aviation, de Longueuil;
- Toiture Trois Étoiles, de Montréal; et
- Prograin, de Saint-Césaire, en Montérégie.
InPilot fait partie des 20 jeunes pousses sélectionnées cette année dans le programme Bourse+ de Startup Montréal. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]
Prochaines étapes:
L’entreprise ajoutera bientôt un nouveau volet à son modèle d’affaires: elle se prépare à louer sa technologie à des entreprises qui l’intégreront dans leurs propres solutions.
- «On n’arrêtera pas d’aller chercher nous-même de nouveaux clients», précise Philippe Barraud.
- «Mais établir de tels partenariats nous permettra d’allouer une plus grande part de nos ressources au développement de notre logiciel, par exemple pour y intégrer des fonctionnalités d’intelligence artificielle», explique-t-il.