Jeune entreprise québécoise innovante (propulsée par l’ACET)
Désherbex aide les agriculteurs à désherber leurs champs sans ajouter de pesticide
Simon Michaud, président fondateur de Désherbex
- Les producteurs de légumes doivent investir des ressources considérables pour enlever méthodiquement les mauvaises herbes qui poussent dans les champs et nuisent aux cultures.
- La jeune pousse sherbrookoise Désherbex a conçu un appareil entièrement automatisé qui réduit le temps et les efforts requis pour désherber les champs.
Le problème auquel s’attaque l’entreprise est la difficulté d’enlever les mauvaises herbes des cultures maraichères commerciales.
«Le désherbage est une tâche essentielle dans la culture de légumes, surtout de légumes racines», dit à InfoBref Simon Michaud, président fondateur de Désherbex.
L’industrie a développé des herbicides conçus pour empêcher ou ralentir la pousse des mauvaises herbes. Mais ces pesticides ne sont pas toujours efficaces, et ils sont proscrits par l’agriculture biologique.
- Par conséquent, le désherbage doit généralement se faire manuellement, peu importe que la culture soit biologique ou non.
Or, le désherbage manuel est «long, fastidieux et difficile physiquement», dit Simon Michaud.
- Beaucoup d’agriculteurs embauchent des travailleurs spécifiquement pour faire le désherbage, ce qui coûte très cher.
La solution qu’a développée Désherbex est un robot de désherbage.
Ce robot sur roue s’attache à l’arrière d’un tracteur.
- Il est équipé d’une douzaine de bras robotisés au bout desquels sont fixés des outils de désherbage.
- Un programme alimenté par l’intelligence artificielle actionne les bras robotisés lorsqu’il détecte une mauvaise herbe.
- Chacun des bras a la capacité d’enlever une mauvaise herbe à chaque intervalle de 2 secondes.
Un seul robot a la capacité de désherbage d’une dizaine de travailleurs.
«S’il est attaché à un tracteur autonome, notre robot permet d’entièrement automatiser le processus de désherbage, et ce, de jour comme de nuit», souligne l’entrepreneur.
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Le principal modèle d’affaires de l’entreprise sera de vendre ses robots aux agriculteurs.
Un seul robot muni d’une douzaine d’outils se vendra aux alentours de 200 000 $, dit Simon Michaud.
Pour le moment, la jeune pousse de 4 employés veut peaufiner son produit.
Elle mène des tests en collaboration avec 2 fermes québécoises, à qui elle vend ses services de désherbage: la Ferme Farnham et le Vallon Maraicher, toutes deux en Estrie.
En parallèle de la commercialisation de son robot, Désherbex continuera de vendre des services aux agriculteurs. Ils pourront acheter, à la carte, des services de désherbage effectués à l’aide du robot de Désherbex.
Désherbex bénéficie d’un accompagnement personnalisé, par l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET).
Prochaines étapes:
L’entreprise va poursuivre au cours des prochains mois le développement de nouveaux produits, dont de nouveaux outils de désherbage – notamment un laser – ainsi qu’un plus gros robot doté d’un plus grand nombre d’outils.
En parallèle, elle commencera la production industrielle de ses robots. Elle s’occupera de l’assemblage, mais compte déléguer la fabrication de certaines pièces à des entreprises tierces.
Par la suite, elle veut commercialiser son service aux États-Unis.
L’entreprise prévoit de vendre les premiers exemplaires l’été prochain.
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