Jeune entreprise québécoise innovante (accompagnée par le le Centech)
Évadi aide les élèves à améliorer leur français écrit
Michèle Potvin, PDG et cofondatrice d’Évadi
Les professionnels de l’éducation peuvent parfois mettre un certain temps à dépister les difficultés d’orthographe qui mettent en jeu la réussite académique d’un élève.
Évadi, une jeune pousse de Drummondville, a conçu une application qui identifie ces difficultés, et propose des exercices pour aider l’élève à réussir les épreuves ministérielles.
Le problème
La maitrise du français écrit est un défi pour de nombreux élèves.
«Seulement 55% des élèves de 5e secondaire réussissent au critère Orthographe de l’examen ministériel depuis 2009», dit à InfoBref Michèle Potvin, orthopédagogue retraitée, PDG et cofondatrice d’Évadi.
Comme pour tout professionnel, les enseignants devraient effectuer un dépistage universel, qui consiste à faire une évaluation diagnostique de tous leurs élèves, puis intervenir de manière appropriée, en tenant compte des forces et des défis de chaque élève, explique la PDG
Or, effectuer ce dépistage prend trop de temps de correction et d’analyse, particulièrement en écriture, souligne Michèle Potvin.
Par conséquent, beaucoup d’élèves trainent des difficultés jusqu’aux examens du ministère, auxquels plusieurs échouent.
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La solution
Évadi a conçu l’application ÉvadiGraphe. Elle permet de déceler rapidement les difficultés d’orthographe et de grammaire d’un élève.
Le dépistage se fait au moyen de deux dictées adaptées au niveau scolaire de l’élève, de la troisième année du primaire jusqu’au niveau universitaire, que l’application diffuse dans la langue maternelle de l’élève.
- L’élève rédige la première dictée sans ouvrage ni outils de référence.
- Il peut écouter à son rythme, grâce à une fonctionnalité de vitesse adaptable, et réécouter le nombre de fois nécessaire.
- Pour la seconde dictée, il est autorisé à utiliser des outils comme un dictionnaire et un guide de conjugaison.
Une fois les dictées terminées, l’application met à contribution ses algorithmes pour:
- corriger, analyser et classifier les erreurs; puis
- fournir un rapport sur chaque mot et chaque règle à travailler.
Une fois le diagnostic posé, l’application propose une série de dictées que les professionnels de l’enseignement peuvent utiliser pour aider leurs élèves à s’améliorer tout au long de l’année scolaire.
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Le modèle d’affaires
L’entreprise a testé pendant 5 ans un prototype dans plusieurs écoles du Québec, jusqu’à ce qu’elle parvienne il y a 2 ans à développer un modèle entièrement automatisé.
Depuis, elle vend, principalement à des écoles, un abonnement à son service.
- Le prix de l’abonnement est de 4,40 $ par an et par enfant pour un client de moins de 100 élèves.
La clientèle d’Évadi est actuellement composée d’une soixantaine d’écoles québécoises qui regroupent plus de 25 000 élèves.
En parallèle de son activité commerciale, la jeune pousse mène plusieurs tests pour valider sa technologie en collaboration avec des universités québécoises.
- Ces tests permettent à l’entreprise d’obtenir des données probantes et l’aident à bâtir sa crédibilité, souligne Michèle Potvin.
Évadi participe au programme Propulsion du Centech. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]
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Prochaines étapes
L’entreprise en démarrage veut adapter son application à plusieurs types d’accents, ce qui lui permettrait d’exporter son produit dans plusieurs régions de la francophonie ailleurs dans le monde.
À plus long terme, l’entrepreneure veut développer des applications similaires pour contribuer à résoudre des difficultés liées à d’autres champs d’apprentissage, comme la lecture et les mathématiques.
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