Facebook a une peur bleue que les ados abandonnent Instagram

Publié le 24 oct. 2021
par Félix Côté
Facebook a une peur bleue que les ados abandonnent Instagram

(Source: Kate Torline / Unsplash)

  • Facebook s’inquiète de plus en plus que les adolescents délaissent Instagram pour d’autres médias sociaux, parce que le bassin d’usagers des applications appartenant à Facebook pourrait alors perdre une source régulière de jeunes adultes et ne plus se renouveler. 
  • Facebook y voyait en 2018 une «menace existentielle», selon des documents internes révélés ces derniers jours par le New York Times. Sa crainte est telle qu’Instagram consacre presque la totalité de son budget marketing, de 390 millions $US cette année, à cibler les adolescents pour les intéresser à son application. 

Malgré les efforts d’Instagram, les adolescents lui préfèrent 2 applications concurrentes.  

  • Même si Instagram a gagné des utilisateurs pendant la pandémie, l’application n’est que le 3e média social préféré des adolescents américains, selon un récent sondage réalisé pour la banque d’investissement américaine Piper Sandler.
  • Snapchat est la plus populaire, avec 35% des ados qui la préfèrent. TikTok suit à 30%. Seulement 22% préfèrent Instagram.

Facebook tente d’attirer les ados sur Instagram, une application qu’elle a acquise en 2012.

En 2016, Instagram a copié une fonction clé de Snapchat, la Story, qui permet aux utilisateurs de capter de courtes vidéos et des photos et de les publier en guise de statut visible pour 24h seulement.

  • Mais, dans une présentation interne datant de l’été 2017, Instagram notait que c’étaient les étudiants d’âge universitaire qui avaient été les plus rapides à adopter la fonction Stories, suivis des 15 à 19 ans. 
  • Les ados de 13 à 15 ans, eux, n’avaient que très peu utilisé cette fonction. 

Facebook projette aussi d’initier les enfants à Instagram. 

  • Au printemps dernier, des documents internes obtenus par Buzzfeed News révélaient qu’Instagram travaillait sur une version pour les moins de 13 ans.  
  • Une série d’articles du Wall Street Journal a par la suite révélé que Facebook est bien consciente des effets potentiels négatifs d’Instagram sur la santé mentale des enfants.

Devant le tollé de réactions négatives face à son projet, Facebook a annoncé le mois dernier qu’elle le mettait sur la glace, sans pour autant l’annuler [détails].

Félix Côté