Jeune entreprise québécoise innovante (accompagnée par le Centech)
Franksim aide à former les premiers répondants qui pourraient vous sauver la vie
Patrick Boissy, cofondateur et PDG de Franksim
Pour obtenir une certification en soins médicaux, les premiers intervenants doivent s’entrainer à plusieurs manœuvres sur des mannequins. Or, souvent, ces mannequins ne représentent pas fidèlement le corps humain.
Une jeune pousse de Sherbrooke, Franksim, a conçu un mannequin de simulation médicale qui permet de s’entrainer avec réalisme aux techniques enseignées dans les formations en services médicaux d’urgence.
Le problème
«Les mannequins actuels utilisés pour former et entrainer les équipes d’urgence ne ressemblent pas assez à de vrais patients», dit à InfoBref Patrick Boissy, cofondateur et PDG de Franksim.
Les mannequins sont généralement fragiles et inadaptés aux contextes de mouvement et de sauvetage hors civière.
«La plupart des produits actuels permettent de pratiquer certains gestes, mais ils ne régissent pas comme un vrai corps humain. C’est comme s’entraîner sur un mannequin de vitrine figé», dit l’entrepreneur.
Il donne en exemple les mannequins de réanimation cardiorespiratoire.
- Ils permettent de s’exercer aux gestes de base.
- Mais ils ne permettent pas de s’entraîner à ces gestes dans certaines situations complexes et urgentes, par exemple lorsqu’une personne se trouve enfermée dans une voiture accidentée, ou encore si la personne vomit pendant que l’intervenant tente de la réanimer.
À l’autre extrême, il existe des mannequins ultra réalistes mais très couteux, comme ceux développés par l’armée américaine et vendus à plus de 150 000 $ l’unité.
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La solution
L’entreprise a conçu un mannequin de simulation robuste et réaliste.
Appelé Frank, il reproduit avec fidélité le corps d’une victime humaine et ses réactions.
Il est doté d’un squelette interne mécanique qui reproduit les mouvements du corps humain et la répartition de son poids.
Le reste du mannequin est majoritairement fait de silicone pour reproduire le volume et la forme des tissus.
À l’intérieur du mannequin se trouvent des mécanismes qui permettent de s’entrainer à des manœuvres de:
- désobstruction des voies respiratoires;
- compressions thoraciques.
Le mannequin est également équipé de capteurs qui mesurent la qualité des gestes pratiqués.
- Ces informations sont transmises à une application qui génère des rapports de performance.
Frank est modulable. Il est possible d’en modifier la composition pour qu’il représente:
- un homme de 40 ou 83 ans; ou
- une femme de 40 ans.
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Le modèle d’affaires
L’entreprise va vendre ses mannequins à des centres de formation, des services d’incendie et d’urgence, ainsi qu’à des entreprises privées spécialisées en formation en sauvetage et soins d’urgence.
Un mannequin se vendra à 63 000 $ incluant une garantie de deux ans.
- Des trousses optionnelles permettront de personnaliser l’apparence du mannequin, notamment en fonction de l’âge ou de blessures simulées.
Les mannequins sont entièrement conçus et assemblés à Sherbrooke, à partir de composants provenant de fournisseurs locaux.
Actuellement, des mannequins sont testés dans des Cégeps et centres de formation en soins préhospitaliers d’urgence.
Franksim participe au programme Propulsion du Centech. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]
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À venir
Franksim se prépare à vendre ses premiers mannequins, d’abord le mois prochain dans l’est du Canada, puis dans le reste du pays et aux États-Unis.
- La jeune pousse prévoit de livrer 25 mannequins la première année.
Elle développe en parallèle un autre mannequin conçu pour s’entrainer aux soins gériatriques.
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