Jeune entreprise québécoise innovante (financée par Anges Québec)
Énergie Solutions Air améliore l’air que respirent les animaux d’élevage
Gabriel Gagné-Marcotte, PDG et cofondateur d’Énergie Solutions Air (ESA)
- Les éleveurs doivent régulièrement ouvrir les fenêtres de leurs bâtiments d’élevage pour y améliorer la qualité de l’air. Cependant, pour économiser de l’énergie, plusieurs éleveurs limitent le temps pendant lequel ils laissent les fenêtres ouvertes.
- Le jeune pousse de Sherbrooke Énergie Solutions Air a inventé un appareil qui permet d’optimiser le climat dans lequel vivent les animaux, et ce sans perte d’énergie.
Le problème auquel s’attaque l’entreprise est la perte d’énergie que provoque la ventilation des bâtiments d’élevage.
Traditionnellement, les éleveurs ventilent leurs bâtiments en ouvrant des entrés d’air mécanisées d’un côté pour y laisser entrer l’air frais, tandis qu’un ventilateur assure l’évacuation de l’air vicié.
- Or, cette technique est imparfaite: elle fait en sorte que, lors des journées froides, les entrées d’air peuvent provoquer des courants d’air froid affectant les performances de l’élevage.
- De plus, un ventilateur d’extraction gaspille 100% de l’énergie contenue dans l’air évacué, ce qui coûte plus cher en chauffage
«Beaucoup d’éleveurs font un compromis entre la ventilation et la qualité de l’air ambiant à l’intérieur de leurs bâtiments pour diminuer les coûts d’énergie», explique Gabriel Gagné-Marcotte, PDG et cofondateur d’Énergie Solutions Air (ESA).
Malheureusement, ce genre de compromis fait en sorte que les animaux ont trop froid ou que la quantité de contaminants qu’ils respirent est trop élevée.
- Dans les deux cas, ajoute l’entrepreneur, cela peut entrainer des morts prématurées dans les élevages.
La solution d’ESA est un système d’échange d’air récupérateur de chaleur adapté au domaine agricole qui limite les pertes d’énergie.
Les appareils sont encastrés dans le mur d’un bâtiment. Ils peuvent faire simultanément entrer et sortir de l’air.
- L’hiver, plutôt que de faire entrer de l’air froid, les appareils se servent de la chaleur expulsée pour réchauffer l’air qui entre.
- Et l’été, les appareils peuvent simplement expulser la chaleur.
Gabriel Gagné-Marcotte estime que ce principe permet aux agriculteurs de réduire leurs frais de chauffage de 50% par rapport aux méthodes utilisées traditionnellement.
Il ajoute que les appareils d’ESA contribuent au bien-être animal et à réduire les émissions de GES provenant du milieu agricole.
L’aspect environnemental n’est pas négligeable:
- La plupart des bâtiments d’élevage sont chauffés au gaz naturel ou au propane et non à l’électricité, même au Québec.
- L’entrepreneur estime que chaque unité vendue de son principal produit, le ESA 3000, enlève l’équivalent de 2 à 3 VUS des routes canadiennes.
Autre avantage: les appareils sont connectés, programmables et automatisés. Cela permet aux agriculteurs:
- de les contrôler à distance; et
- d’être avertis en cas de problème technique.
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Le modèle d’affaires est de vendre des appareils à un réseau de revendeurs spécialisés qui fournissent les éleveurs et s’occupent de l’installation et de la maintenance.
ESA a vendu jusqu’à présent environ 1000 unités du ESA 3000, principalement au Canada.
L’entreprise a reçu du soutien et du financement des anges investisseurs d’Anges Québec.
Prochaines étapes
La startup se concentre d’abord sur son expansion en Amérique du Nord, surtout aux États-Unis, où le marché vaut plusieurs milliards $, estime Gabriel Gagné-Marcotte.
- Il croit que son entreprise sera favorisée par les besoins alimentaires qui vont continuer d’augmenter rapidement dans les prochaines années.
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