Jeune entreprise québécoise innovante (financée par Anges Québec)
Lexop allège votre stress si vous payez vos factures en retard
Amir Tajkarimi, PDG et cofondateur de Lexop
- Une facture impayée n’a rien de réjouissant, ni pour la personne qui doit de l’argent ni pour l’entreprise qui doit réclamer son dû.
- La jeune pousse montréalaise Lexop a développé un logiciel qui automatise et rend plus conviviales le recouvrement par les entreprises de factures impayées.
Le problème auquel s’attaque l’entreprise est le manque d’efficacité dans la façon dont les entreprises s’y prennent pour se faire payer leurs factures arrivées à échéance.
«Contrairement aux techniques de marketing, les techniques de recouvrement n’ont pas beaucoup évolué dans les dernières années», explique en entrevue à InfoBref Amir Tajkarimi, PDG et cofondateur de Lexop.
«La plupart du temps, les entreprises se servent du téléphone et de la poste pour rejoindre leurs clients qui sont en retard dans leurs paiements.»
Ces outils de communication sont peu efficaces pour recouvrer des sommes impayées, croit l’entrepreneur.
- Depuis quelques années, «les gens ont de moins en moins l’habitude de répondre au téléphone, et même d’ouvrir les lettres qu’ils reçoivent par la poste», dit-il.
- Les clients qui ont des factures impayées se sentent souvent «humiliés» et ont encore moins envie d’en discuter avec un représentant de l’entreprise à laquelle ils doivent de l’argent.
Cette inefficacité coûte cher aux entreprises, qui doivent compenser les sommes qu’elles ne parviennent pas à recouvrer.
La solution qu’apporte Lexop est un service-logiciel (en anglais, software as a service ou SaaS) libre-service qui améliore l’expérience client liée au processus de recouvrement.
Le logiciel permet aux entreprises:
- de programmer des séquences de rappels personnalisés envoyés par texto ou courriel à leurs clients en défaut de paiement;
- de leur proposer plusieurs options pour acquitter leurs factures; et
- de mesurer l’efficacité des séquences de rappels.
Cette solution «enlève un stress» aux clients qui doivent de l’argent, explique Amir Tajkarimi: ils peuvent désormais gérer eux-mêmes leur solde à partir d’un portail de paiement en libre-service accessible sur leur téléphone.
«Ceci permet aux entreprises de retenir plus de clients, de récupérer davantage de revenus, et de minimiser les frais de recouvrement», ajoute-t-il.
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Le modèle d’affaires de l’entreprise est de vendre aux entreprises une licence annuelle d’utilisation de son service.
- Le coût de la licence dépend du nombre de comptes en souffrance que souhaite traiter l’entreprise.
Lexop compte parmi ses premiers clients Vidéotron, HydroSolution et la division canadienne de Volkswagen Finance.
Actuellement, la jeune pousse emploie une trentaine d’employés. La plupart travaillent dans les bureaux de l’entreprise à Montréal.
Lexop a réalisé 3 tours de financement qui lui ont permis de lever un total de 8 millions $.
- Les anges investisseurs d’Anges Québec et Desjardins Capital ont mené un premier tour en 2020.
Prochaines étapes pour l’entreprise:
À court terme, elle projette de s’attaquer au marché américain.
À moyen terme, Amir Tajkarimi veut commercialiser son service en Amérique latine, notamment au Mexique.
«L’économie y repose en bonne partie sur le principe achetez maintenant, payez plus tard, et les gens doivent gérer beaucoup de paiements mensuels, explique-t-il. On croit que notre service sera bien accueilli dans cette région du monde.»