Jeune entreprise québécoise innovante (propulsée par l'ACET)

Muclitech régule l’humidité des serres pour que le Québec puisse mieux vous nourrir

Mis à jour le 26 déc 2023
par Félix Côté
Muclitech régule l’humidité des serres pour que le Québec puisse mieux vous nourrir

Les 2 cofondateurs de Muclitech, Audrey Boivert et Jason Lesiège, tiennent leur appareil Dahlia.

  • Pour alimenter les Québécois avec des aliments produits localement, de plus en plus d’agriculteurs d’ici produisent des fruits et légumes en serre et dans des fermes verticales.
  • Ce type d’agriculture en milieu fermé exige que le taux d’humidité soit étroitement contrôlé. Muclitech, une jeune pousse de Saint-Jérôme, a développé un appareil qui facilite cette gestion, et rend les cultures en intérieur plus efficaces et moins couteuses.

Le problème auquel s’attaque l’entreprise est la difficulté pour les agriculteurs de contrôler l’humidité dans les environnements de culture intérieure.

Pour que les cultures produites en intérieur soient optimales, «il faut constamment ajuster l’humidité dégagée par les plantes», explique Audrey Boisvert, cofondatrice de Muclitech

Les agriculteurs doivent donc évacuer vers l’extérieur le surplus de vapeur d’eau.

Le moyen qu’ils utilisent le plus souvent est simplement d’ouvrir les volets des serres. Or, cette solution coute cher en chauffage, surtout l’hiver, parce qu’elle permet à l’air chaud de s’échapper.

  • «Les producteurs pourraient réduire de 15% en moyenne leurs couts de chauffage simplement en n’ouvrant pas leurs volets l’hiver», explique Audrey Boisvert.

De plus, ouvrir les fenêtres diminue le rendement agricole parce que:

  • les variations de température stressent les cultures; et 
  • le gaz carbonique, essentiel à la bonne santé des plantes, s’échappe en trop grand volume.

Message du commanditaire

Propulsez votre entreprise technologique!
Déposez votre projet à l’ACET

La solution qu’apporte Muclitech est une machine, le Dahlia, qui peut humidifier ou déshumidifier l’air, selon les besoins particuliers d’un environnement de culture.  

Plusieurs appareils Dahlia disposés côte à côte

Il est doté d’un microordinateur qui ajuste le volume d’humidité à envoyer ou à capter, selon ce qui a été programmé par l’opérateur de la serre.

  • Une application mobile permet aux agriculteurs de régler à distance le taux d’humidité.

Le Dahlia a 2 avantages, dit la cofondatrice de Muclitech:

  • Il contribue à augmenter le rendement.
  • Il permet aux agriculteurs d’économiser jusqu’à 15% sur leur facture d’énergie. 

Le modèle d’affaires de l’entreprise est de vendre son appareil directement aux producteurs de fruits et légumes.

Un appareil Dahlia coûte 1500$ et permet d’ajuster l’humidité sur une surface de 20 mètres carrés.

  • Une serre moyenne d’environ 3000 mètres carrés a besoin d’environ 150 appareils, calcule Audrey Boisvert.

Pour savoir chaque matin l’essentiel des nouvelles qui concernent le monde des affaires, vos finances, linnovation technologique et l’actualité nationale et internationale, inscrivez-vous gratuitement ici aux infolettres d’InfoBref


Actuellement, la jeune pousse emploie, en plus de ses 2 fondateurs, 2 personnes à temps plein et 4 personnes à temps partiel. 

L’appareil est construit dans l’usine de l’entreprise, à Saint-Jérôme, grâce à un procédé d’impression en 3 dimensions (3D).

L’entreprise en est aux premiers stades de la commercialisation. 

Elle mène des projets pilotes avec:

  • le fabricant de serres hydroponiques LBM Agtech, de Repentigny, dans Lanaudière; et 
  • le producteur maraicher québécois Excel-Serres, en Montérégie.

Muclitech bénéficie d’un accompagnement personnalisé par l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET).

Message du commanditaire

Maximisons l’impact de votre entreprise technologique!
Déposez votre projet à l’ACET

Prochaines étapes pour l’entreprise:

À court terme, Muclitech va terminer un premier tour de financement.

À moyen terme, elle veut développer un algorithme qui permettrait à son appareil de prédire les variations de climat dans les lieux de production, puis d’ajuster automatiquement le taux d’humidité en conséquence.

La jeune pousse de Saint-Jérôme veut aussi augmenter la superficie de son usine afin d’avoir la capacité de répondre à la demande pour son produit.

  • Audrey Boisvert estime que le marché potentiel est de 4 milliards $ seulement au Canada et d’au moins 600 milliards $ dans le monde.  

À plus long terme, l’entrepreneure envisage la commercialisation de machines complémentaires, par exemple une machine qui pourrait régler la température des environnements de culture.

Félix Côté