Conseils pour vos FINANCES
Flambée des prix du pétrole: Quel impact? Comment se protéger?
[crédit photo: Retina Creative | Pixabay]
- La guerre en Ukraine a provoqué une flambée des prix du baril de pétrole brut. Il est passé rapidement de 76 $US à 123 $US.
- L’histoire nous apprend que spéculer sur la direction que prendront les cours du pétrole est un jeu dangereux, où il y a très peu de gagnants.
La montée vertigineuse du prix du baril, combinée à divers facteurs comme les effets de la pandémie, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, a précipité les indices de marché en zone de «correction», soit une baisse de 10% ou plus.
Voici, en date du 8 mars, les résultats observés depuis le premier janvier:
- Baril de pétrole: +58%
- S&P 500: -11%
- Dow Jones: -9%
- Nasdaq: -16,5%
- Bitcoin: -15,6%
- Or: +8,5%
(Remarquez que le bitcoin n’a pas joué pas le rôle de «valeur refuge» et de protection contre l’inflation que certains lui prêtaient. L’évolution de son cours a été jusqu’à maintenant fortement corrélée avec l’indice Nasdaq.)
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Le prix du baril de pétrole a momentanément franchi le 8 mars les 130 $US.
C’est proche du sommet historique de 140 $US en valeur nominale
Mais quand on ajuste le prix à l’inflation, en dollars d’aujourd’hui, un pic de 162 $US avait été atteint en juin 2008.
Ce prix plafond a été atteint juste avant la grande crise financière, et avant la découverte de milliers de gisements de pétrole et de gaz par fracturation hydraulique.
Comment est fixé le prix du baril?
Il est établi sur le marché mondial, parce qu’on peut transporter le pétrole par bateau ou pipeline. La combinaison de l’offre et la demande et des coûts de transport détermine le prix.
L’offre peut être réduite OU augmentée volontairement par les pays producteurs, dont l’Opep, un cartel qui contrôle près de 37% de la production mondiale.
- L’Opep regroupe 12 pays membres: Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Émirats Arabes unis, Équateur, Iran, Irak, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar et Venezuela.
- La Russie n’en est pas membre, mais est tout de même le second plus grand producteur au monde derrière les États-Unis.
- Le Canada occupe le 5e rang des plus grands producteurs de pétrole.
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Avant de spéculer sur le prix du baril ou les actions des pétrolières, soyez avisé que, mises à part les périodes de surchauffe économique et de conflits géopolitiques, le secteur énergétique est loin d’être très payant à long terme.
Depuis 20 ans, les rendements annuels des plus grandes sociétés du secteur Énergie de l’indice américain S&P 500 ont oscillé entre -35% et +54%.
Elles ont donné un rendement annualisé moyen de seulement +2,35%, soit 8% de moins que l’indice général S&P 500.
C’est donc un segment cyclique qui ne pardonne pas aux boursicoteurs amateurs sans plan ni repères.
Comme consommateurs, que faire?
Pour atténuer les effets dévastateurs de la hausse du pétrole, que pouvons-nous faire?
- Exiger de nos décideurs qu’ils produisent davantage de pétrole domestique?
- Chercher de nouveaux gisements?
- Réduire les taxes et subventionner l’essence à la pompe?
À mon avis, choisir ces options ne ferait rien pour diminuer notre dépendance aux hydrocarbures.
Au contraire, elles encourageraient à maintenir des comportements coûteux individuellement et collectivement.
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Les solutions rapides pour diminuer l’impact immédiat dans nos portefeuilles sont pourtant juste là, sous nos yeux:
- faire plus de covoiturage avec la famille, les amis et les collègues de travail;
- acheter davantage de produits locaux;
- si l’on doit changer de voiture, opter pour un véhicule moins énergivore. Avons-nous tous besoin d’un gros véhicule utilitaire sport en ville? Les véhicules hybrides ou électriques sont maintenant très fiables et le réseau de bornes est très étendu;
- investir dans des sociétés d’énergies renouvelables.
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