1200 autobus scolaires électriques vendus au Québec, à condition que le gouvernement change ses règles

Mis à jour le 22 juil 2022
par Patrick Pierra
1200 autobus scolaires électriques vendus au Québec, à condition que le gouvernement change ses règles

Autobus scolaires Vision et TX4 de Blue Bird distribués par Girardin (Source: Girardin)

  • Girardin, un fabricant et distributeur d’autobus de Drummondville qui appartient entièrement à des actionnaires québécois, a signé des ententes avec 99 transporteurs scolaires pour leur vendre un total de 1200 autobus électriques.
  • Mais ces ventes ne pourront être conclues que si le gouvernement modifie sa politique de subventions: parce que les autobus ne sont pas assemblés au Québec, Girardin ne pourra pas en vendre plus de 200 par année.

Quel est le programme de subvention en vigueur?

«Sans cette subvention, les transporteurs n’auraient pas les moyens d’acheter des autobus électriques», dit à InfoBref Michel Daneault, vice-président, ventes et service de Girardin.

Pourquoi Girardin ne peut pas en profiter:

  • Actuellement, le programme d’aide à l’électrification est réservé aux autobus électriques assemblés au Québec.
  • Girardin assemble bien des véhicules scolaires électriques, dans une usine à Drummondville. 
  • Mais ce sont des minibus – pas les grands autobus qui assurent la majorité du transport scolaire. Les grands autobus que Girardin vend sont assemblés par Blue Bird, un fabricant américain.
  • Parce que Girardin fabrique des autobus électriques au Québec et en exporte, le gouvernement lui permet quand même de bénéficier de la subvention sur des grands autobus qu’elle distribue, mais seulement jusqu’à un total de 200 véhicules par an, pendant un maximum de 3 ans.
  • 200 x 3 = 600 véhicules. Ce serait donc seulement la moitié des 1200 grands autobus électriques pour lesquels Girardin dit avoir déjà signé des ententes de vente.

Ce que Girardin demande:

  • La limite annuelle maximale de 200 véhicules admissibles à la subvention est «inacceptable et insuffisante pour répondre à la demande du marché», dit Michel Daneault en entrevue à InfoBref.
  • Il explique que, selon les règles actuelles du programme, le seul fabricant qui se qualifierait entièrement serait Lion Électrique, de Saint-Jérôme.
  • «On juge qu’il y a du favoritisme, poursuit Michel Daneault. On souhaite que le gouvernement rétablisse le libre-marché, et que les transporteurs scolaires puissent choisir le fournisseur de leur choix.»

Girardin évalue à 3000 le nombre d’autobus scolaires électriques que l’entreprise pourrait vendre à des transporteurs scolaires québécois si les conditions actuelles du programme gouvernemental étaient modifiées.

Patrick Pierra