Une suggestion surprenante pour relancer l’économie: taxer… le télétravail
Mis à jour le 11 oct. 2021
Publié le 16 nov. 2020
(Source: Unsplash)
- Alors qu’on commence à envisager un retour à la normale vers 2022, bien des gens et des entreprises seront tentés de prolonger leurs conditions de télétravail actuelles.
- Cela pourrait nuire à la reprise économique, avertissent des économistes, qui proposent des solutions radicales, dont au moins une que peu apprécieront: une taxe sur le télétravail.
La part des employés travaillant de la maison est passée de 10 à 40% de la main-d’œuvre canadienne durant la pandémie, et elle pourrait se stabiliser autour de 25% à plus long terme, selon Statistique Canada.
Tout ce télétravail crée un déséquilibre coûteux pour l’économie, estime dans un rapport Jim Reid, chercheur pour la Deutsche Bank.
- «Ces gens se sont retirés de l’économie – ils ont cessé de contribuer à l’infrastructure économique, et pourtant ils continuent d’en tirer des bénéfices», fait-il valoir.
- «Un moyen d’éviter des villes zombies est de considérer des mesures radicales d’urbanisme.»
L’urbanisme radical que propose la Deutsche Bank consiste essentiellement à rendre l’économie plus agile face à une société changeante.
- Par exemple, taxer de 5% le salaire des télétravailleurs permettrait de financer une aide aux commerçants situés dans des tours à bureaux maintenant désertes.
- À l’échelle du Canada, une telle taxe représenterait la somme de 5 milliards $.
«Les banques aussi font dans les pièges à clics», a rapidement réagi la Tax Foundation américaine, un think tank de Washington qui trouve farfelue cette suggestion de taxer le travail à distance.