Sommet des Trois Amigos: «un succès au niveau du ton, mais pas du fond»
Justin Trudeau (Source: compte X du premier ministre)
- Le président américain Joe Biden a convié ce jeudi ses homologues canadien et mexicain, Justin Trudeau et Andrés Manuel López Obrador, à la première rencontre trilatérale des pays nord-américains en plus de 5 ans.
- John Parisella, expert en politique américaine et ancien délégué général du Québec à New York, explique à InfoBref pourquoi ce sommet sera positif, même s’il ne permettra pas de régler tous les problèmes.
Ce court sommet d’une journée permettra jeudi aux 3 présidents, lors d’une série de réunions, de discuter chacun 2 par 2, puis à 3.
- Il n’y aura pas de «grosses négociations» ni d’entente signée à la fin de la journée, croit John Parisella.
C’est la première fois que ces chefs d’État se rencontrent tous ensemble.
- Biden est arrivé à la Maison-Blanche en janvier et Obrador a été élu en 2018.
- Or, il n’y a eu aucun sommet entre les 3 pays pendant le mandat de l’ancien président américain Donald Trump.
«Chacun a ses intérêts» et des points à marquer: Biden affrontera les élections de mi-mandat l’an prochain, et le nouveau gouvernement Trudeau est toujours minoritaire.
Selon Parisella, le sommet devrait toutefois permettre aux pays nord-américains:
- de renouer un dialogue positif;
- de reconnaître les intérêts qu’ils ont en commun; et
- d’instaurer un mécanisme pour régler les problèmes.
Les pays aborderont les points litigieux, affirme-t-il, comme le protectionnisme américain ou la frontière canado-américaine.
Mais les progrès se mesureront plutôt sur la façon dont les pays pourront à l’avenir travailler ensemble.
La rencontre n’apportera pas de solution concrète, croit John Parisella:
- ni sur les anciens dossiers – les litiges sur le bois d’œuvre et les produits laitiers, ou les migrants qui traversent la frontière mexicano-américaine;
- ni sur les nouveaux – John Parisella ne s’attend pas, par exemple, à ce qu’une entente sur les véhicules électriques soit conclue.
Mais ce sommet va «établir le ton, assure-t-il, il faudra être patient sur le fond, mais il y aura [cette fois-ci] un autre sommet l’an prochain».