Québec investit 120 millions $ pour relancer la construction

Mis à jour le 3 juin 2021
par Johanna Sabys
  • La présidente du Conseil du trésor Sonia LeBel et le ministre du Travail Jean Boulet ont annoncé un plan d’action de 120 millions $ sur trois ans pour soutenir la relance de l’industrie de la construction.
  • Ce budget vise notamment à pallier le manque de main-d’œuvre dans ce secteur. Québec espère recruter chaque année 11 000 nouveaux travailleurs.

Pour relancer l’économie, Québec mise sur 180 projets d’infrastructures inclus dans le projet de loi 66, adopté en décembre dernier. 

  • La réalisation de ces projets exigera beaucoup de travailleurs. 
  • Or, le secteur de la construction souffre d’une pénurie de main-d’œuvre.

Le nouveau plan d’action prévoit 32 millions $ pour remédier à cette pénurie en: 

  • facilitant l’application de subventions salariales pour l’embauche de femmes, de personnes immigrantes, de membres des Premières Nations et de personnes handicapées;
  • offrant une formation adaptée aux besoins régionaux et aux réalités des chantiers;
  • permettant des changements réglementaires – notamment une plus grande flexibilité dans l’organisation du travail – pour attirer davantage de travailleurs. 

Pour accroître la productivité et soutenir la croissance des entreprises, Québec doit investir 61 millions $ en vue de: 

  • moderniser les infrastructures technologiques des donneurs d’ouvrage en construction; et
  • soutenir le virage numérique des entreprises. 

Le gouvernement souhaite qu’un plus grand nombre d’entreprises québécoises puissent bénéficier de contrats publics. Il veut qu’Investissement Québec offre des prêts et des garanties de prêts aux entreprises pour les aider à obtenir des contrats. 

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) juge que, «à court terme», ces mesures devraient permettre «de soulager» l’industrie en ce qui concerne la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Elle estime néanmoins qu’il reste encore «énormément de travail à faire pour endiguer le problème à long terme tant au niveau de l’attraction que de la rétention de la main-d’œuvre».


Johanna Sabys