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Whale Seeker aide les navires à détecter les mammifères marins

Mis à jour le 18 avr. 2024
par Félix Côté
Whale Seeker aide les navires à détecter les mammifères marins

Emily Charry Tissier, cofondatrice et PDG de Whale Seeker

  • Pour des raisons de sécurité et de protection des écosystèmes, les navires doivent être en mesure de repérer les baleines et autres grands mammifères marins.
  • L’entreprise montréalaise Whale Seeker a conçu un logiciel qui aide les navires à mieux détecter ces mammifères.

Le problème auquel s’attaque l’entreprise est la difficulté de trouver ou d’éviter les grands mammifères marins.

Leur détection, par exemple celle des baleines, est nécessaire dans plusieurs cas, explique à InfoBref Emily Charry Tissier, cofondatrice et PDG de Whale Seeker. Elle peut servir:

  • à assurer la sécurité des navires; et
  • à protéger les différentes espèces de grands mammifères marins. 

Traditionnellement, les bateaux utilisent 2 méthodes pour repérer les populations de grands mammifères marins.

  • La première est d’observer l’océan pour chercher, à l’œil nu, des signes qui indiqueraient leur présence. 
  • La seconde consiste à capter les signaux sonores qu’émettent les mammifères marins, puis de s’en servir pour estimer le nombre d’animaux et leur localisation.

 «Mais ces méthodes ne sont pas précises, et les données varient souvent selon la personne qui les collecte», dit Emily Charry Tissier. 

La solution de Whale Seeker est Mobius, un service de détection visuelle. 

Chaque client de Whale Seeker prend – habituellement à l’aide de drones – des photos aériennes de la zone maritime dans laquelle il souhaite détecter la présence de mammifères marins.

Il envoie ensuite ces photos à Whale Seeker, qui les soumet à un système d’examen informatisé propulsé par un logiciel d’intelligence artificielle.

«Nos ordinateurs examinent une à une chaque image et nous signalent celles qu’un expert devrait analyser pour que le logiciel puisse mieux les interpréter», explique la PDG de Whale Seeker. 

Les photos analysées sont annotées par un expert.

Les images annotées sont de nouveau analysées par le logiciel, puis retriées, puis re-annotées.

Le processus se répète en boucle jusqu’à ce que le logiciel n’ait plus besoin de l’intervention humaine pour indiquer avec certitude où se trouvent les mammifères et combien d’individus se trouvent dans la zone observée.

L’avantage de ce système est qu’il est 2 fois plus rapide que de simplement annoter manuellement des photos, soutien Emily Charry Tissier.

Et au fil des annotations, le système apprend et devient de plus en plus efficace pour interpréter les images.

Le modèle d’affaires de la startup est de vendre son service d’analyse à la pièce. Elle établit le prix du service selon le nombre d’images qu’un client veut faire analyser.

L’entrepreneure soutient que ce mode de facturation est avantageux pour les clients, parce que certaines images demandent beaucoup plus de temps que d’autres à analyser, et leur examen par un expert couterait, à taux horaire, trop cher.

  • La facturation de Whale Seeker, à prix fixe par image, réduit le risque de couts élevés.

Prochaines étapes

Whale Seeker développe actuellement 2 nouvelles offres de services:

  • un service de détection en temps réel à partir de caméras infrarouges fixées sur les navires de ses clients ou sur les côtes; et
  • un service de détection à partir d’images satellitaires. 

La startup bénéficie d’un accompagnement par Novarium, campus d’innovation dédié à l’économie bleue, basé à Rimouski.

Dans les prochains mois, l’entreprise fera de la prospection sur 2 fronts, pour:

  • élargir son bassin de clients, en les impliquant dans le développement de ses nouvelles offres de service; et
  • s’associer avec des assureurs afin de réduire les couts des primes d’assurance des navires qui utilisent ses services.

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Félix Côté