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Jeune entreprise québécoise innovante (accompagnée par Novarium)

CaCO3 revitalise des coquillages pour les transformer en perles écoresponsables

Mis à jour le 18 avr. 2024
par Félix Côté
CaCO3 revitalise des coquillages pour les transformer en perles écoresponsables

Marianne Chouinard, fondatrice de CaCO3 Biotech

  • L’industrie alimentaire rejette d’importantes quantités de coquillages qui finissent la plupart du temps à l’enfouissement. 
  • CaCO3 Biotech, une jeune pousse de Gaspé, a développé un procédé pour récupérer ces coquillages et les transformer en perles ornementales reconstituées.

Le problème auquel s’attaque l’entreprise est que les coproduits marins générés par les usines de transformation alimentaire sont généralement jetés. 

Les coproduits sont des matières résultant d’un processus de transformation, qui ne sont ni le produit final, ni un déchet, et qui peuvent être valorisés économiquement. 

«Les coquilles de mollusques issus de la pêche finissent la plupart du temps au dépotoir», dit Marianne Chouinard, fondatrice de CaCO3 Biotech

Elle donne en exemple les coquilles de bourgots et de palourdes.   

  • Ces coproduits pourraient être compostés, mais ils le sont rarement.
  • Or, ils renferment des quantités non négligeables de nacre, une substance naturelle qui peut être intégrée aux produits cosmétiques, bijoux ou objets d’art.

Il se trouve que le Québec produit d’importants volumes de mollusques, cultivés ou récoltés (pêchés). 

Mais les pêcheurs et les producteurs du Québec s’intéressent à ces mollusques uniquement pour les vendre aux marchés d’alimentation.

Par conséquent, l’industrie québécoise génère des quantités importantes de coproduits composées de coquilles entières de mollusques


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La solution de CaCO3 est de revaloriser les coquillages pour les rendre disponibles au secteur de la joaillerie.

L’entreprise broie les coquillages, extrait la nacre – aussi appelé carbonate de calcium (dont la formule chimique est CaCO3), puis la transforme en une poudre.

Elle utilise cette poudre entre autres pour fabriquer des perles responsables similaires aux perles importées.

Marianne Chouinard explique que les perles de son entreprise se démarquent de deux manières:

  • Elles favorisent l’économie circulaire.
  • Elles sont innovantes, éthiques et de sources locales.
  • Elles peuvent être de tailles et de couleurs variées, selon les préférences des clients.  

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Le modèle d’affaires de la startup est de vendre ses perles aux artisans et joaillers.

CaCO3 se prépare à recevoir ses premières commandes ce mois-ci.

L’entreprise fonctionne par sous-traitance pour certains aspects de sa production.

  • Ce mode de fonctionnement est temporaire, car l’entrepreneure se prépare à acquérir des équipements afin de mener ses opérations dans son village de Rivière-au-Renard.

CaCO3 bénéficie d’un accompagnement par Novarium, campus d’innovation dédié à l’économie bleue, basé à Rimouski.

Prochaines étapes

La startup prépare une campagne de sociofinancement qui lui permettra de lancer son prochain projet: développer des produits cosmétiques faits avec de la poudre de nacre.

  • Le développement de ce produit est plus long et plus complexe, car l’entreprise doit s’assurer d’être conforme aux normes de santé en vigueur.
  • Par conséquent, ce projet nécessite un investissement plus important, explique Marianne Chouinard.

Elle souhaite, à plus long terme, créer un mouvement d’économie circulaire auquel participeraient les entreprises de l’industrie alimentaire, y compris les restaurateurs, usines de transformation, épiceries et aquaculteurs.

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Félix Côté