BioTwin veut prédire vos maladies en examinant votre jumeau numérique

Le problème auquel s’attaque l’entreprise est la difficulté de faire de la médecine préventive, surtout de façon globale et personnalisée pour un individu.

«Lorsqu’on fait des tests pour essayer de déceler si un individu présente des risques particuliers de développer une pathologie, ils sont habituellement faits de façon spécialisée, en silo: on cherche à savoir si telle personne est sujette à tel risque précis», explique Manon Fradin, responsable scientifique de BioTwin.

Or, non seulement une même personne peut présenter des risques médicaux sur plusieurs fronts, mais la façon dont ces risques se réalisent dépend d’une multitude de facteurs qui sont en interaction.

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La solution est de dresser un profil métabolique global de l’individu pour évaluer ses risques de santé.

Ce profil, BioTwin le construit sous la forme d’un jumeau numérique.

C’est une représentation virtuelle de la personne, constituée à partir de données recueillies de 3 façons:

• des questionnaires;
• des analyses d’échantillons biologiques, comme le sang et l’urine; et
• des données biométriques, captées par une montre et un pèse-personne électroniques.

Les données biométriques seront enregistrées dans une application mobile, TwinMe, qui permettra à terme à chaque personne de voir son propre jumeau numérique.

«De ces données, on extrait des informations qui sont ensuite analysées par notre service d’intelligence artificielle, explique Manon Fradin. En établissant des corrélations et en faisant des simulations, on va identifier des tendances qui permettront de prévoir les risques de développer certaines maladies.»

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Le modèle d’affaires repose sur des services facturés à des praticiens de la santé.

«Nous ne cherchons pas à être en contact direct avec l’utilisateur, précise Manon Fradin. Nous fournissons de l’information utile aux professionnels de la santé qui, eux, s’occupent des individus.»

Actuellement, BioTwin se concentre sur le sport et la nutrition.

L’entreprise mène un projet pilote avec un entraineur sportif de triathlon. 

• «En connaissant le profil de chaque athlète, il peut personnaliser son entrainement pour maximiser sa performance», explique Manon Fradin.

Fondée en 2018, BioTwin emploie actuellement une vingtaine de personnes à temps plein.

L’entreprise a recueilli 2,5 millions $ lors d’une première ronde de financement.

Elle bénéficie présentement d’un accompagnement au sein de l’incubateur-accélérateur Le Camp. [Découvrez nos portraits d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes accompagnées par cet organisme.]

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Prochaines étapes à surveiller:

Le sport et la nutrition ne sont que les premiers domaines dans lesquels BioTwin exploite sa technologie.

Par la suite, la société attaquera le secteur de la santé, qui est étroitement réglementé.

Son ambition est de pouvoir, par exemple, prévoir les risques de cancer chez un individu.

BioTwin se rapproche déjà du secteur de la santé par un premier projet de collaboration, lié au diabète, qu’elle entame avec la société pharmaceutique danoise Novo Nordisk.