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Conseils pour vos FINANCES

Pourquoi il est si difficile d’investir vraiment à long terme

Mis à jour le 27 janv. 2024
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
Pourquoi il est si difficile d’investir vraiment à long terme

[crédit photo: Jametlene Reskp | Unsplash]

  • En finance, pour un investisseur individuel, la théorie d’investir à long terme confronte assez vite la réalité.
  • Nos vies sont remplies d’épreuves, souvent imprévisibles, qui nous secouent, nous font vivre des émotions fortes et changent nos perspectives. Difficile, dans de tels contextes, de garder le cap dans de nouvelles habitudes financières.

Le vrai long terme, c’est loin

On parle souvent de court, moyen et long termes comme horizons d’investissement.

D’ordinaire, quand on en parle dans un contexte de finances personnelles:

  • le court terme représente les 36 mois suivants;
  • le moyen terme, l’intervalle entre 3 et 7 ans; et
  • le long terme, au-delà de 7 ans.

Or, pour qu’un portefeuille d’investissement donne sa pleine mesure, mieux vaut regarder l’horizon à plus de 10 ans.

En effet, dans le passé, certains chocs économiques ont effacé plus d’une décennie de gains.

Cela a été le cas dans l’intervalle de 2000 à 2013.

  • L’investisseur qui avait investi ses billes dans l’indice S&P 500 au début de la période s’est retrouvé en déficit pendant… 13 ans.

Pendant ce temps, la vraie vie nous a tendu ses pièges.


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Les embuches au long terme

Nos trois piliers de sécurité à long terme sont,

  • notre vie de couple et familiale;
  • notre emploi; et
  • notre habitation.

Voyons voir, si nous sommes bien enracinés.

Vie de couple et familiale

Depuis 1990, les probabilités qu’un couple marié divorce sont de 67%.

50% des couples qui le font se séparent avant la 5e année d’union.

Le magazine américain Psychology Today calcule qu’une union dure en moyenne 8,2 ans.

Mais des études menées récemment en Grande-Bretagne indiquent que, de nos jours, les couples restent plutôt ensemble pendant seulement 2,9 ans en moyenne.

Selon le psychologue Yvon Dallaire, à peine 10 à 20% des couples sont véritablement heureux à long terme.

Oups.

Travail

Une récente enquête de Statistique Canada sur le maintien de l’emploi montre que les Canadiens conservent le même emploi pendant en moyenne 8 ans.

Définitivement, on ne conserve plus son poste pour la vie comme grand-papa Hector à la shop!

Habitation

Une étude de JLR Consultants, du groupe Equifax, parue en 2018 estime que l’acheteur médian d’une résidence au Québec la conservera durant environ 12 ans.

Ces multiples changements dans la vie des investisseurs peut expliquer pourquoi ils sont si «girouette» et peinent à conserver les mêmes titres boursiers plus que quelques années.

La vie nous bouscule et lorsqu’on perd sa blonde ou sa job… et qu’il faut déménager, on est souvent tenté ou même obligé de piger dans les capitaux destinés à nos vieux jours

C’est tout à fait humain.


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Autres raisons qui nous dévient de nos objectifs d’investissement à long terme

La difficulté de l’investisseur moyen à adopter une stratégie d’investissement à long terme peut aussi s’expliquer par quelques facteurs psychologiques et comportementaux

L’aversion au risque et la peur des pertes

Les investisseurs sont généralement plus sensibles aux pertes qu’aux gains.

  • Cette aversion aux pertes les conduit souvent à vendre leurs actifs en période de baisse du marché pour éviter des pertes plus importantes, même si cela va à l’encontre de leur stratégie à long terme.

L’incompréhension des cycles et des marchés

Certains investisseurs ne comprennent pas pleinement comment les cycles économiques et les marchés boursiers fonctionnent.

  • Ils peuvent être amenés à réagir de manière excessive aux fluctuations à court terme, au lieu de se concentrer sur les tendances à long terme.

À lire aussi: Les horizons de placement: pourquoi le risque diminue avec le temps

Les soubresauts dans l’actualité

L’opinion publique peut influencer fortement le comportement des investisseurs.

  • Les nouvelles alarmistes ou euphoriques peuvent pousser à des décisions d’achat ou de vente impulsives.

Pour contrer ces tendances, il est recommandé de:

  • se doter d’un plan d’investissement solide;
  • comprendre les fondamentaux des marchés; et
  • rester informé sans se laisser influencer par les rumeurs ni les nouvelles sensationnelles.

Si un planificateur financier vous sert de guide, revoyez avec lui votre plan lorsque des évènements importants surviennent – comme une séparation, un changement d’emploi, un déménagement, la maladie, un héritage, une poursuite ou un endettement hors contrôle.

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Fabien Major