C’est financièrement le bon moment pour la CDPQ de sortir des énergies fossiles, disent des environnementalistes

Publié le 14 fév 2022
par Félix Côté
C’est financièrement le bon moment pour la CDPQ de sortir des énergies fossiles, disent des environnementalistes

(Source: Unsplash)

  • Les investissements de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) dans les énergies fossiles ne sont pas du tout rentables, calcule la Coalition Sortons la Caisse du carbone. Les principaux investissements de la CDPQ dans le secteur des énergies fossiles ont perdu 25,6% de leur valeur depuis 2010.
  • Mais l’an dernier, ces mêmes investissements ont rebondi pour produire un rendement annuel de 31,4%. La coalition y voit l’occasion pour la CDPQ de se départir de ses actifs dans le secteur des énergies fossiles. 

L’indice Carbone 50, que calcule la coalition, suit la progression des 50 titres les plus importants détenus par la CDPQ dans les énergies fossiles, dont le pétrole et le gaz naturel.

Cet indice a perdu 25,6% de sa valeur depuis 2010, incluant le rendement positif de 31,4% l’an dernier. 

  • Il n’a produit un rendement positif que 3 autres années: en 2013, 2016 et 2019. 

Pour comparaison, l’ensemble du portefeuille d’actions de la CDPQ s’est apprécié de 98,6% depuis 2010. 

Les investissements dans les énergies fossiles ont donc tiré vers le bas le rendement de la Caisse, conclut la coalition, qui pense que c’est un bon moment pour vendre. 

La question du gaz naturel et d’Énergir:

La CDPQ a déjà promis de sortir du secteur pétrolier d’ici la fin de cette année. 

Mais elle continue à investir dans le gaz naturel, une autre énergie fossile. 

  • Le mois dernier, elle a augmenté sa participation dans le distributeur de gaz naturel et d’énergies renouvelables Énergir (ex-Gaz Métro). 

La CDPQ voit le gaz naturel comme une énergie de transition, en attendant que la carboneutralité de l’économie soit atteinte, ce qui est prévu pour 2050. 

Mais la coalition considère cette position comme «une erreur du point de vue économique et climatique».

Selon elle, le plan de décarbonation d’Énergir ne répond pas aux exigences de la science pour limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius.

Elle soutient que la caisse devrait «vendre tous ses actifs dans Énergir ou exiger un redressement immédiat du plan climat de cette société».

Félix Côté