Pleins pouvoirs en immigration: Trudeau redit non à Legault
François Legault et des ministres (Source: Caq / Émilie Nadeau)
- Justin Trudeau a réaffirmé aujourd’hui que son gouvernement ne transférera pas tous les pouvoirs en immigration au Québec, comme le demande François Legault, qui en fait une priorité de sa campagne pour les élections de cet automne.
- Le Canada doit «avoir un mot à dire sur son immigration», dit le premier ministre fédéral, en soulignant que cette compétence est partagée entre les deux gouvernements pour protéger le français et l’immigration francophone.
Lors du congrès de la Caq, François Legault a affirmé dimanche qu’obtenir les pleins pouvoirs en immigration était «une question de survie» pour la nation québécoise.
- Selon lui, sans ces pleins pouvoirs – c’est-à-dire sans contrôler le regroupement familial – le Québec pourrait devenir une nouvelle «Louisiane».
Le Québec pourrait choisir d’accueillir plus d’immigrants économiques.
C’est ce qu’a souligné aujourd’hui le ministre du Patrimoine, et lieutenant du gouvernement Trudeau au Québec, Pablo Rodriguez.
- «Le Québec dispose déjà des outils pour choisir une très grande majorité de ses immigrants», dit Rodriguez.
- La province accueille 50 000 nouveaux arrivants par an. Parmi eux, seuls 10 000 immigrants sont issus du programme de regroupement familial.
Au Québec, l’opposition accuse Legault d’inventer une crise.
Selon la porte-parole de Québec solidaire Manon Massé, Legault parle de l’immigration comme d’une menace, alors qu’il n’y a aucune crise au Québec.
Je ne sais pas dans quel monde il vit, dit-elle, mais plus de 90% des Québécois maîtrisent le français, alors qu’en Louisiane, ils ne sont qu’«une poignée» [note de la rédaction: environ 2%].
Selon le chef du Parti québécois Paul St-Pierre Plamondon, si le français recule aujourd’hui, c’est à cause des décisions de la Caq.