Quand faut-il porter un masque à l’extérieur?
François Legault (Source: Twitter / Émilie Nadeau)
- François Legault est revenu sur l’obligation de porter un masque lors de toute activité à l’extérieur – une mesure que les partis d’opposition avaient vivement critiquée.
- Le premier ministre a clarifié hier la consigne et les situations dans lesquelles elle doit désormais s’appliquer.
Selon les précisions apportées par François Legault, le masque est seulement obligatoire dans les situations où il est «difficile de respecter en tout temps la distance de deux mètres» avec des personnes n’habitant pas à la même adresse.
Le masque n’est donc finalement pas obligatoire pour:
- pratiquer des sports où la distance de deux mètres peut être respectée, comme le golf ou le tennis;
- un couple qui n’habite pas à la même adresse; et
- une personne seule qui s’est greffée à une bulle familiale.
Il n’est pas obligatoire non plus lorsque deux personnes marchent ensemble ou sont assises à deux mètres de distance.
L’opposition demandait des explications au gouvernement.
- Cette mesure était «très dure à suivre», déplorait le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.
- La cheffe du Parti libéral Dominique Anglade était surprise qu’une telle mesure soit imposée après un an de pandémie, alors que l’on a répété qu’à l’extérieur, «le risque de contamination est beaucoup plus faible».
La contamination à l’extérieur existe, confirme à InfoBref la professeure en santé publique Roxane Borgès Da Silva.
- Mais selon les études, elle est 19 fois moins probable qu’à l’intérieur, précise-t-elle.
- «Elle est nécessairement plus élevée avec les variants. De combien? On ne sait pas encore.»
En conférence de presse mardi, le directeur national de santé publique Horacio Arruda avait reconnu qu’aucune «étude contrôlée» n’appuyait l’obligation de porter un masque à l’extérieur.
- Le Dr Arruda affirmait toutefois que la mesure avait été «retenue par les experts [de la santé publique] par consensus», à cause de la «très grande transmissibilité des variants».