Québec Solidaire veut taxer davantage les grandes entreprises qui ont fait des profits pendant la pandémie

Publié le 15 fév 2021
par Johanna Sabys
  • Alors que le ministre des Finances Eric Girard doit déposer son budget 2021-2022 d’ici quelques semaines, QS remet sur la table sa proposition de créer un «impôt pandémie».
  • Après avoir reçu «un non catégorique» du ministre au printemps dernier, Vincent Marissal, responsable en matière de justice économique et fiscale de QS, explique à InfoBref que le gouvernement est prêt à en discuter cette année. 

Québec solidaire veut faire payer aux gagnants de la pandémie une partie des 15 milliards $ de déficit anticipé pour cette année, en les soumettant à un impôt spécial.

  • Selon Vincent Marissal, avec un tel déficit, si le gouvernement n’exploite pas de nouvelle source de revenus, «il faudra couper dans les services»: cela annonce «un retour de l’austérité».

La proposition est d’augmenter le taux d’imposition des grandes sociétés qui ont réalisé plus de 500 000 $ en revenus imposables.

  • La mesure vise notamment les grandes enseignes qui n’ont jamais fermées – Métro, Jean Coutu, Canadian Tire, Walmart ou Costco – mais aussi les banques  et «les géants du numérique».
  • Leur taux d’imposition passerait de 11,6% à 17,4%, et ce jusqu’au retour à l’équilibre budgétaire – prévu dans cinq ans.

Selon QS, cette mesure permettrait de dégager plus de 3 milliards $ par an. 

Vincent Marissal dit que cette somme devrait être utilisée pour:

  • répondre aux besoins immenses du réseau de la santé;
  • tenir les engagements pris envers les enseignants et les infirmières;
  • soutenir davantage les petites entreprises; et
  • aider les artistes à traverser la pandémie.

Selon le responsable de QS, le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon a indiqué hier qu’environ 15 000 commerces québécois sont sur la corde raide, lors d’une rencontre virtuelle avec une douzaine de commerçants de la rue Masson. Marissal ajoute que:

  • Fitzgibbon et lui se sont entendus sur la nécessité d’aider ces commerces; et que
  • le ministre de l’Économie ne serait pas fermé à la création d’un impôt spécial pandémie. 


Johanna Sabys