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Une commission scolaire nie l’existence de la nation québécoise et le Québec s’indigne

Mis à jour le 8 sept. 2021
par Johanna Sabys
  • La Commission scolaire English Montreal (CSEM) a affirmé que le Québec n’est pas une «nation», ce qui a fait bondir hier les chefs du Bloc québécois, du Parti québécois et d’Ensemble Montréal. 
  • La CSEM entend contester le projet de loi 96 du gouvernement Legault qui doit modifier la Charte de la langue française pour faire du français «la seule langue officielle et commune au Québec». 

La CSEM demande à Québec de retirer son projet de loi 96

  • Elle reproche au gouvernement Legault de vouloir modifier la constitution pour y indiquer que le Québec est une nation où la seule langue est le français, ce qui limiterait, dit-elle, l’accès aux services et à l’éducation en anglais.
  • Selon English Montreal, «ce n’est pas parce qu’on se prête une identité qu’elle devient nôtre: l’intelligentsia québécoise utilise délibérément le mot nation», alors que «le seul mot» pour définir le Québec est «province».
  • La Commission scolaire demande à Ottawa de faire examiner la légalité de la loi par la Cour suprême.

C’est «une insulte pour la nation québécoise», s’est insurgé Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois. 

  • Depuis le dépôt du projet de loi par Québec en mai dernier, Yves-François Blanchet demande aux partis fédéraux de s’engager à ne pas contester la loi une fois qu’elle aura été votée par l’Assemblée nationale. 
  • Le chef du Bloc a souligné que la Commission scolaire s’attaque à une motion appuyée par la Chambre des communes, qui a reconnu la nation québécoise. 

La commission scolaire «méprise les Québécois et les francophones» et fait preuve de «mauvaise foi», affirme Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois. 

Denis Coderre, chef d’Ensemble Montréal, a immédiatement exclu de son caucus le président de la CSEM Joe Ortona. 

  • L’ancien maire et candidat à la mairie de Montréal cet automne assure qu’il reconnaît «le Québec comme nation», et que l’affirmation de la commission scolaire va «totalement à l’encontre des valeurs» de son parti.
  • Après son exclusion, Joe Ortona a dit qu’il songeait éventuellement à se présenter en tant qu’indépendant.

Des propos «déconnectés», dit François Legault

  • Le gouvernement fédéral reconnaît que le Québec est une nation, a rappelé le premier ministre. 
  • Selon lui, les propos de la CSEM sont «déconnectés», et la commission scolaire est devenue «un groupe radical». 

English Montreal «a commis une erreur» en remettant en question le fait que le Québec est une nation, a admis plus tard hier Joe Ortona. 

  • Dans un communiqué, il a affirmé que la commission scolaire ne conteste pas «le concept», mais veut s’assurer que «les Québécois anglophones sont considérés comme faisant partie intégrante de la nation». 
  • Le concept de nation, dit-il, «n’est pas au cœur de notre opposition au projet de loi 96»: il affirme que la résolution de la commission sera modifiée pour «supprimer les références à ce sujet».
Johanna Sabys