Le Michigan peut-il fermer demain l’oléoduc d’Enbridge qui approvisionne le Québec?
Mis à jour le 11 mai 2021
Publié le 10 mai 2021
Vue sous-marine du pipeline d’Enbridge dans le détroit de Mackinac (Source: One Detroit)
- La gouverneure de l’État du Michigan Gretchen Whitmer a réaffirmé jeudi dernier son intention de révoquer le permis de la ligne 5 d’Enbridge, à cause du risque d’un éventuel déversement de pétrole dans les Grands Lacs. Elle demande à la société de Calgary de fermer sa ligne d’ici mercredi.
- Le ministre canadien des Ressources naturelles Seamus O’Regan a répondu que l’oléoduc est «vital» à la sécurité énergétique de l’Amérique du Nord. Pour Ottawa, le maintenir ouvert est «non négociable».
Le porte-parole de la gouverneure du Michigan a confirmé au Globe and Mail qu’à partir de mercredi «l’utilisation de la portion de la ligne 5 dans le détroit de Mackinac [au Michigan] serait illégale».
Toutefois, en début d’année, la direction d’Enbridge affirmait qu’elle continuerait d’acheminer du pétrole par ce détroit même sans l’autorisation de l’État américain.
- Selon Enbridge, seul le gouvernement fédéral américain peut décider de révoquer le permis du pipeline.
L’oléoduc achemine à partir des Prairies canadiennes entre 40 et 50% du pétrole brut qui est raffiné au Québec et en Ontario.
- S’il ferme, la moitié de l’approvisionnement en pétrole des raffineries québécoises pourrait être menacé.