Le Canada devra prendre des risques s’il veut être carboneutre en 2050

Publié le 8 fév 2021
par Alain McKenna
Le Canada devra prendre des risques s’il veut être carboneutre en 2050

(Source: Pixabay)

  • Un organisme, financé par Environnement Canada mais qui se dit indépendant, s’est penché sur la promesse d’Ottawa de rendre le Canada entièrement carboneutre d’ici 2050. Il conclut que ce sera possible, à condition de prendre des risques et d’adopter une politique environnementale «vigoureuse».
  • Le Canada devrait bénéficier de la transition vers une économie sans carbone, puisqu’il s’agit d’une tendance mondiale et le pays dispose d’avantages concurrentiels importants pour en tirer parti, ajoute cet organisme.

L’Institut canadien pour des choix climatiques est composé d’experts en environnement et en économie. Il vient de publier un rapport [PDF] dans lequel il propose au gouvernement une marche à suivre pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour 2050.

Bonne nouvelle: le plus gros de l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre peut se faire dès maintenant. Les solutions et les technologies existent déjà:

  • l’électrification des transports, qui a débuté;
  • l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments;
  • la transition vers des sources d’énergie propres.

Mauvaise nouvelle: plus on approchera de 2050, plus le Canada devra miser sur des solutions «risquées»:

  • la capture et l’enfouissement du carbone;
  • la transition du pétrole vers l’hydrogène;
  • une meilleure utilisation du sol (agriculture).

Soit ces solutions n’existent pas encore, soit leur efficacité est encore incertaine.

Le rapport conclut que le Canada peut atteindre la carboneutralité, mais ce sera difficile sans une politique environnementale plus musclée.

  • Jusqu’à présent, le Canada n’a jamais atteint aucun des objectifs de réduction des GES fixés par son gouvernement.
  • Le cadre juridique actuel ne comporte aucun mécanisme pour obliger les particuliers, les entreprises, ni même le gouvernement à respecter ses objectifs futurs.

Alain McKenna