Tatum Bioscience veut aider votre système immunitaire à débusquer le cancer

Le problème auquel s’attaque l’entreprise est le manque d’efficacité des traitements conçus pour guérir les cancers.

La médecine utilise depuis environ 70 ans la radiothérapie et la chimiothérapie pour ralentir certains cancers, parfois même jusqu’à les guérir.  

Mais ces thérapies «ne sont pas toujours efficaces et causent souvent des effets secondaires indésirables», dit à InfoBref Jean-François Millau, PDG et cofondateur de Tatum Bioscience.

• Elles peuvent causer de la fatigue, des troubles cardiaques, la perte de cheveux, des nausées et vomissements et la perte d’appétit.

Plus récemment, la science a permis de développer une nouvelle thérapie, l’immuno-oncologie, qui évite ces effets secondaires. 

• L’immuno-oncologie stimule le système immunitaire afin qu’il puisse reconnaitre – puis détruire – les cellules cancéreuses qu’il n’aurait pas reconnues sans thérapie.
• Mais ce nouveau type de traitement ne fonctionne que chez environ 20% des personnes atteintes de cancer, dit Jean-François Millau.

La solution conçue par Tatum Bioscience est un médicament d’immuno-oncologie qui fonctionne selon une approche différente. 

«On fonctionne dans le sens inverse de l’immuno-oncologie conventionnelle, explique l’entrepreneur. Plutôt que de stimuler le système immunitaire pour qu’il attaque les cellules cancéreuses, notre médicament marque les cellules cancéreuses et les transforme en cibles pour que le système immunitaire puisse les détecter plus facilement puis les éliminer.»

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Ce médicament est produit en laboratoire, à l’aide de bactéries permettant de créer une molécule qui est par la suite injectée par vaccin.

• Cette molécule se colle sur les cellules cancéreuses.
• Elle les rend détectables pour le système immunitaire, qui peut désormais les attaquer.

Le modèle d’affaires de l’entreprise est d’amener le médicament en essais cliniques pour démontrer son efficacité, mais la jeune pousse ne compte pas l’exploiter elle-même: elle veut faire affaire avec une grande entreprise qui dispose des capacités de production et de commercialisation. 

«La plupart des entreprises de biotechnologie ne génèrent pas de revenus, explique Jean-François Millau. Elles font plutôt progresser leur médicament par différents stades de développement pour qu’il puisse intéresser une grande entreprise pharmaceutique qui pourra ensuite en faire la commercialisation».  

Pour financer sa progression, la jeune pousse récolte des capitaux par des levées de fonds.

• Elle a bouclé une ronde de pré-amorçage en 2020 auprès du fonds montréalais BoxOne Ventures, de Sherbrooke Innopole et de l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET).
• L’ACET fournit également à Tatum Bioscience un accompagnement personnalisé.

Les fonds reçus jusqu’à maintenant ont permis à la startup de financer la première phase de ses essais en laboratoire sur des souris.

• Elle a démontré que son médicament élimine les tumeurs chez l’animal tout en protégeant de potentiels cancers.

Les prochaines étapes seront de récolter plusieurs millions $ lors de prochaines rondes de financement afin de mener des essais cliniques sur des humains.

Ces essais devraient permettre de démontrer:

• l’efficacité de la thérapie chez l’homme; et
• que cette thérapie ne cause pas d’effets secondaires indésirables.

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