Jeune entreprise québécoise innovante (financée par Anges Québec)
Moozoom permet aux élèves d’améliorer leur santé mentale
Jean-Philippe Turgeon, président et fondateur de moozoom
- Cette jeune pousse montréalaise produit des films interactifs destinés à faciliter l’enseignement des compétences socio-émotionnelles dans les écoles.
- Les vidéos de moozoom permettent aux jeunes de se retrouver face à des situations réelles. Ils peuvent alors choisir comment ils souhaitent réagir. Ces vidéos sont conçues pour les aider à mieux gérer leurs émotions.
Le problème auquel s’attaque l’entreprise est la difficulté que peuvent rencontrer les enseignants pour aborder en classe les apprentissages socio-émotionnels.
«Enseigner ces apprentissages à des élèves est très complexe, parce qu’ils doivent être captivés pour apprendre quelque chose», souligne Jean-Philippe Turgeon, président et fondateur de moozoom.
«On sort du curriculum standard des enseignants», note-t-il, parce que les compétences socio-émotionnelles sont jugées accessoires par rapport au français, aux maths et à d’autres matières.
- «Les écoles ont du mal à implanter ces apprentissages.
- Ce sont des compétences transversales dans lesquelles les enseignants investissent moins de temps.»
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La solution que propose moozoom est une formule clés en main destinée aux enseignants.
Elle permet aux élèves de se retrouver «face à des situations qu’ils vivent tous les jours, et de se poser les bonnes questions».
Cette formule est un service en ligne qui comprend plus d’une centaine de vidéos en français, mais aussi en anglais et en espagnol.
- Les élèves les visionnent en général (80% du temps) avec leur classe.
- L’enseignant reprend ensuite ces apprentissages et fait participer les élèves à une discussion.
En plus des vidéos, moozoom propose différentes activités, comme des jeux de rôle et des questionnaires.
«Lorsque les élèves se connectent à leur compte [à l’école ou à la maison], ils peuvent remplir un questionnaire sur leur état émotionnel», explique Jean-Philippe Turgeon.
- Ces questionnaires sont transmis aux enseignants.
- «Ils disposent alors de données en temps réel sur l’état émotionnel de leurs élèves et peuvent prendre des mesures adéquates.»
Les vidéos et les activités de moozoom permettent entre autres aux écoles:
- d’aider leurs élèves à mieux gérer leurs émotions;
- de réduire le nombre de conflits en classe; et
- d’améliorer l’attention des élèves et leur capacité à interagir entre eux.
«Elles ont un impact sur le climat de l’école», dit Jean-Philippe Turgeon.
Il décrit la formule offerte par moozoom comme «un accélérateur d’apprentissage».
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Le modèle d’affaires de l’entreprise est de vendre aux écoles un abonnement à son service.
Elles peuvent créer un compte en ligne et s’abonner pour un an, en payant un prix par élève.
- Une offre est aussi proposée aux centres de service scolaires pour plusieurs établissements.
Moozoom, qui a été fondée en 2020, compte déjà environ 1600 écoles abonnées, dont 1200 au Québec.
Le service est désormais disponible dans une dizaine de pays, dont les États-Unis, le Mexique, l’Inde, la France, la Finlande et l’Australie.
L’entreprise emploie actuellement 31 employés, dont 23 au Québec.
Les anges d’Anges Québec, la principale organisation québécoise d’investisseurs providentiels, ont participé à la dernière ronde de financement de 3,7 millions $.
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Prochaines étapes
moozoom ajoute de nouvelles vidéos avant chaque rentrée.
Cette année, au mois d’août, elle proposera pour la première fois du contenu (d’abord en anglais) destiné aux élèves de secondaire.
- Les vidéos actuelles s’adressent à des enfants du préscolaire et du primaire.
L’entreprise se focalise pour l’instant sur le Canada et les États-Unis, mais elle est intéressée par de nouveaux marchés.
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