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Jeune entreprise québécoise innovante

LivingSafe surveille la sécurité des ainés en résidence

Publié le 20 nov. 2022
par Patrick Pierra
LivingSafe surveille la sécurité des ainés en résidence

Anika Munn, cofondatrice et cheffe de l’exploitation de LivingSafe

  • Pour une personne âgée, tomber par terre est un accident qui peut être lourd de conséquences. Lorsqu’une personne est victime d’une chute lorsqu’elle est seule dans sa chambre, les gens qui s’occupent d’elle ne le savent pas forcément tout de suite et ne peuvent pas lui porter assistance rapidement.
  • La jeune pousse québécoise LivingSafe a conçu un système de monitorage qui alerte instantanément le personnel soignant d’une résidence pour ainés ou d’un centre de soins en cas de chute d’un résident.

Le problème auquel s’attaque l’entreprise est le manque de ressources, dans les résidences pour personnes âgées, pour surveiller la santé des résidents, plus particulièrement pour prévenir les risques de chute et aider les résidents rapidement s’ils tombent dans leur chambre.

«La grand-mère d’un de mes associés cofondateurs de l’entreprise est tombée dans sa résidence, raconte Anika Munn, cofondatrice et cheffe des opérations de Technologies LivingSafe. Elle ne pouvait pas appeler à l’aide. Il a fallu plusieurs heures avant qu’elle en reçoive.»

Actuellement, pour s’assurer que tout va bien pour un résident, il faut qu’un employé aille dans sa chambre pour le voir.

Or, avec le vieillissement de la population d’un côté et la pénurie de main-d’œuvre de l’autre, les ressources humaines des résidences pour personnes âgées et de centres de soin de longue durée sont souvent surchargées: elles ne peuvent pas assurer une surveillance continue des résidents et des patients.

Installer des caméras de surveillance dans les chambres n’est généralement pas une solution, parce qu’elles constituent une intrusion permanente dans la vie privée des résidents.


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La solution que propose LivingSafe s’appelle Lisa. C’est un système de monitorage intelligent adapté aux résidences pour ainés.

La présence de Lisa se manifeste sous la forme d’un boitier blanc, collé au mur dans la chambre de chaque résident.

Un boitier Lisa accroché au mur, dans une chambre de résidence pour ainés

«Le boitier contient des capteurs radar, explique Anika Munn. Ils captent les formes, en différenciant les meubles des individus. Mais ils ne captent pas d’image. Ils respectent donc la vie privée.»

«L’analyse des données captées permet de savoir si la personne est debout, assise ou couchée dans son lit, si elle respire, si elle est à la toilette, ou si par malheur elle est tombée.»

Les données sont transmises à une application mobile installée sur le téléphone du personnel assigné au service des résidents.

«L’application génère des alertes, explique Anika Munn, par exemple si la personne chute, sort de la chambre pour une errance nocturne, ou se trouve immobile plus longtemps qu’elle le devrait.»

«L’application donne aussi un portrait d’ensemble, sous la forme d’un statut: la personne est-elle dans sa chambre? Seule, ou avec d’autres?»


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Le modèle d’affaires de LivingSafe est une location du dispositif – boitiers de capteurs et application – aux établissements.

Les premiers établissements visés hébergent des personnes semi-autonomes, qui ont besoin de certains soins ou de services particuliers.

Actuellement, l’entreprise a construit un premier produit minimum viable de son dispositif Lisa.

Il est à l’essai, dans le cadre d’un projet-pilote, aux Habitations Bordeleau à Saint-Charles-Borromée, dans Lanaudière.

LivingSafe a signé un partenariat commercial avec la société montréalaise Virtuose Technologies.

  • L’entente permettra d’intégrer Lisa dans le logiciel de gestion des soins Symo de la société Hopem, de Rimouski, qui est utilisé dans des résidences pour ainés.
  • «Notre objectif est que toute l’information captée par Lisa soit intégrée dans les écosystèmes déjà utilisés quotidiennement par les équipes soignantes», dit Anika Munn.

LivingSafe emploie 6 personnes à temps plein, plus des stagiaires et des consultants.

L’entreprise fait partie des 20 jeunes pousses sélectionnées cette année dans le programme Bourse+ de Startup Montréal. [Découvrez d’autres jeunes entreprises québécoises innovantes soutenues par cet organisme et par d’autres.]


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Prochaines étapes pour l’entreprise:

LivingSafe va débuter un nouveau projet pilote de plus grande envergure, avec 70 boitiers de capteurs installés dans 3 résidences.

L’entreprise se prépare à commercialiser Lisa l’an prochain.

À plus long terme, elle veut raffiner l’analyse des données provenant de ses boitiers pour mesurer l’évolution du niveau d’activité des personnes et, ainsi, faciliter leur suivi médical.

  • «À terme, notre technologie pourrait même être utilisée pour des soins à domicile», dit Anika Munn.

LivingSafe organise actuellement un tour de financement en vue de terminer le développement de sa technologie et d’accélérer sa commercialisation.

Patrick Pierra