Fonderie Horne: les habitants de Rouyn-Noranda décideront, dit Legault

Publié le 29 sept. 2022
par Johanna Sabys
Fonderie Horne: les habitants de Rouyn-Noranda décideront, dit Legault

La mairesse de Rouyn-Noranda Diane Dallaire et François Legault (Source: Émilie Nadeau / Twitter du premier ministre)

  • François Legault a demandé hier aux habitants de Rouyn-Noranda de décider rapidement s’ils souhaitaient fermer la fonderie Horne ou l’autoriser à maintenir ses activités dans le respect des engagements pris par sa direction.  
  • La fonderie s’est donnée 5 ans pour respecter le plafond d’émission d’arsenic que lui a fixé le gouvernement. Ses dirigeants ne savent pas quand ni comment l’usine pourra respecter le plafond plus bas qui s’applique partout ailleurs au Québec. 

De passage à Rouyn-Noranda, François Legault a dit hier qu’il n’excluait pas un référendum pour laisser la population trancher sur le sort de la fonderie. 

Les Rouynorandiens auraient le choix, dit-il, entre:  

  • fermer la fonderie, ce qui causerait des pertes d’emplois; ou 
  • accepter le plan présenté par la fonderie pour réduire ses émissions [détails (18 août)]. 

À défaut d’un référendum, selon le chef caquiste, la décision reviendrait à des élus municipaux et au futur député qui sera élu lundi prochain. 

À 15 nanogrammes, «c’est acceptable», dit Legault.

Le chef de la Caq a affirmé qu’il accepterait de vivre près de la fonderie avec des émissions d’arsenic de 15 nanogrammes par mètre cube d’air. 

  • 15 ng/m3 d’arsenic est la limite maximale fixée par le gouvernement à la fonderie après les recommandations de la Santé publique. 
  • Dans son plan, la fonderie prévoit qu’elle sera capable de respecter cette limite à partir de l’été 2027. 

Or, la Santé publique n’a pas dit que 15 ng/m3 était «acceptable»

Elle avait précisé qu’il s’agissait uniquement d’une limite «intermédiaire» avant que la fonderie ne se conforme au plafond québécois de 3 ng/m3 d’arsenic [détails (10 août)]. 

Selon ce qu’avait dit le directeur national de santé publique Luc Boileau, cette limite intermédiaire: 

  • protégerait «les plus vulnérables, les jeunes enfants et les enfants à naître» et 
  • permettrait de réduire le risque de cancer du poumon dans la région.
Johanna Sabys