Fonderie Horne: les habitants de Rouyn-Noranda décideront, dit Legault
La mairesse de Rouyn-Noranda Diane Dallaire et François Legault (Source: Émilie Nadeau / Twitter du premier ministre)
- François Legault a demandé hier aux habitants de Rouyn-Noranda de décider rapidement s’ils souhaitaient fermer la fonderie Horne ou l’autoriser à maintenir ses activités dans le respect des engagements pris par sa direction.
- La fonderie s’est donnée 5 ans pour respecter le plafond d’émission d’arsenic que lui a fixé le gouvernement. Ses dirigeants ne savent pas quand ni comment l’usine pourra respecter le plafond plus bas qui s’applique partout ailleurs au Québec.
De passage à Rouyn-Noranda, François Legault a dit hier qu’il n’excluait pas un référendum pour laisser la population trancher sur le sort de la fonderie.
Les Rouynorandiens auraient le choix, dit-il, entre:
- fermer la fonderie, ce qui causerait des pertes d’emplois; ou
- accepter le plan présenté par la fonderie pour réduire ses émissions [détails (18 août)].
À défaut d’un référendum, selon le chef caquiste, la décision reviendrait à des élus municipaux et au futur député qui sera élu lundi prochain.
À 15 nanogrammes, «c’est acceptable», dit Legault.
Le chef de la Caq a affirmé qu’il accepterait de vivre près de la fonderie avec des émissions d’arsenic de 15 nanogrammes par mètre cube d’air.
- 15 ng/m3 d’arsenic est la limite maximale fixée par le gouvernement à la fonderie après les recommandations de la Santé publique.
- Dans son plan, la fonderie prévoit qu’elle sera capable de respecter cette limite à partir de l’été 2027.
Or, la Santé publique n’a pas dit que 15 ng/m3 était «acceptable».
Elle avait précisé qu’il s’agissait uniquement d’une limite «intermédiaire» avant que la fonderie ne se conforme au plafond québécois de 3 ng/m3 d’arsenic [détails (10 août)].
Selon ce qu’avait dit le directeur national de santé publique Luc Boileau, cette limite intermédiaire:
- protégerait «les plus vulnérables, les jeunes enfants et les enfants à naître» et
- permettrait de réduire le risque de cancer du poumon dans la région.