Retrait d’une enseignante voilée: Legault défend la Loi sur la laïcité de l’État

Publié le 13 déc 2021
par Johanna Sabys
Retrait d’une enseignante voilée: Legault défend la Loi sur la laïcité de l’État

François Legault (Source: Bureau du premier ministre)

  • La semaine dernière, une enseignante d’une école primaire de Chelsea, en Outaouais, a été retirée de sa classe et mutée à un poste administratif parce qu’elle portait en classe un hijab – un foulard qui couvre la tête. 
  • Lorsqu’on «adopte une loi, il faut la faire respecter», dit François Legault. Selon lui, «la commission scolaire n’aurait pas dû embaucher» cette enseignante. De son côté, Justin Trudeau affirme que personne «ne devrait perdre sa job à cause de sa religion».

Jeudi dernier, Fatemeh Anvari a été retirée de sa classe de 3e année parce que le fait qu’elle porte un hijab en classe contrevenait à la Loi sur la laïcité de l’État. 

  • La loi 21 interdit à des employés de l’État en situation d’autorité – y compris les enseignants – de porter des signes religieux dans l’exercice de leurs fonctions.
  • Elle a été adoptée en 2019 avec l’appui de la CAQ et du Parti québécois.

La Loi sur la laïcité de l’État est «raisonnable», croit Legault. 

  • «Le port de signes religieux, dans tout autre contexte, n’est pas interdit.
  • Les gens peuvent enseigner s’ils retirent leur signe religieux pendant qu’ils enseignent.» 

Trudeau réitère qu’il est «en désaccord profond» avec la loi. 

La loi 21 est contestée devant les tribunaux par des opposants québécois. 

Le gouvernement Trudeau n’exclut toujours pas l’option de participer à une contestation judiciaire de cette loi québécoise. 

  • Toutefois, il juge pour l’instant qu’une intervention fédérale serait prématurée. 
  • Trudeau dit qu’il ne veut pas donner «l’excuse d’une bataille entre Ottawa et Québec» au gouvernement Legault pour qu’il dénonce cette contestation judiciaire comme une «ingérence fédérale». 

L’ambassadeur du Canada aux Nations unies Bob Rae a affirmé dimanche que la loi 21 est «profondément discriminatoire» et va à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Johanna Sabys