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Entrevue

Les 65 ans et plus peuvent-ils résoudre la pénurie de main-d’œuvre?

Mis à jour le 14 mai 2022
par Félix Côté
Les 65 ans et plus peuvent-ils résoudre la pénurie de main-d’œuvre?

(source: Steve Buissinne / Pixabay)

  • En 2040, le Québec pourrait compter deux fois plus de personnes de 75 ans qu’actuellement. Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) redoute 2 conséquences de cette évolution: une diminution de la main-d’œuvre disponible et un ralentissement de la croissance économique. 
  • Pour se préparer au pire, le CPQ propose que le gouvernement offre des incitatifs pour encourager les personnes de 65 ans et plus à demeurer plus longtemps sur le marché du travail. Mais cette solution n’est pas la seule avenue, explique à InfoBref Jean-Claude Bernatchez, professeur titulaire en relations industrielles à l’Université du Québec à Trois-Rivières. 

Pour retenir les plus de 65 ans sur le marché du travail, le CPQ propose:

  • d’améliorer le crédit d’impôt pour prolongation de carrière;
  • de permettre l’arrêt des cotisations au Régime des rentes du Québec (RRQ) après 65 ans; et
  • d’offrir une réduction des cotisations salariales pour les employeurs de ces travailleurs.

Mais le travail au-delà de 65 ans n’est pas une solution miracle, selon Jean-Claude Bernatchez.

D’abord, l’âge est un facteur limitatif pour plusieurs types d’emplois.

  • «Travailler au-delà de 65 ans, c’est parfait, mais on ne peut pas tout régler par des salaires, estime-t-il. On doit aussi tenir compte des contraintes de travail.» 
  • Il note qu’il est moins facile pour les 65 ans et plus de continuer à travailler dans des emplois qui imposent des contraintes physiologiques, par exemple le travail en abattoir ou les travaux de voirie.

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La solution à la pénurie de main-d’œuvre passe par une approche multidimensionnelle, croit Jean-Claude Bernatchez.  

Selon lui, les entreprises devront:

  • réaménager l’organisation du travail et les conventions collectives en fonction d’une main d’œuvre plus âgée;
  • davantage se robotiser; et
  • davantage faire appel aux travailleurs étrangers.
Félix Côté