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Analyse POLITIQUE

Valérie Plante saura-t-elle mettre Denis Coderre en échec?

Mis à jour le 5 avr. 2021
Bernard Descôteaux
par Bernard Descôteaux
Chroniqueur politique à InfoBref, ancien directeur du Devoir
Valérie Plante saura-t-elle mettre Denis Coderre en échec?

Denis Coderre et Valérie Plante (Source: YouTube et Twitter)

  • Denis Coderre a réussi son retour sur la scène politique montréalaise. Toute la semaine, il a fait les manchettes, amorçant ce qui sera une très longue campagne électorale.
  • Le match revanche tant désiré contre Valérie Plante est enclenché. Mais la mairesse sortante ne se donne pas battue pour autant, malgré son déficit de popularité.

L’ancien maire assure aujourd’hui que sa défaite crève-cœur de 2017 l’a profondément changé.

Il n’est pas le premier politicien à chercher ainsi renaître de ses cendres.

  • Jean Drapeau, Robert Bourassa, Jean Chrétien sont de ceux qui ont su surmonter d’éprouvants échecs et qui l’ont inspiré.

Le nouveau Denis Coderre apprécie la comparaison avec Jean Drapeau, mais son politicien modèle est, sans nul doute, Jean Chrétien. Il fut son mentor et il lui est redevable de beaucoup.

Cela se sent dans son livre Retrouver Montréal où Coderre rappelle l’importance qu’a eue pour lui Jean Chrétien en le nommant ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration en 2002.

Parions que, comme lui, il gardera, s’il retrouve la mairie, son caractère opiniâtre et déterminé. Il demeurera le fonceur que l’on a connu avant qu’il ne devienne autocrate en fin de mandat.

La transformation que prétend avoir subie Denis Coderre n’est donc pas une métamorphose totale.

Mais elle est réelle à certains égards:

  • il a pris soin de sa santé physique et mentale ;
  • la défaite l’a rendu plus humble – son ego en a pris un coup;
  • il sera plus à l’écoute des autres.

Durant cette campagne qu’il a voulu longue – on est à sept mois du scrutin –, nous aurons maintes occasions de juger de la profondeur de ce changement.

Denis Coderre n’échappera pas à un examen critique constant.

Son défi sera de maintenir la position de tête que lui attribuaient plusieurs sondages avant même l’annonce de son retour officiel.

  • Il y a deux semaines, Recherche Mainstreet lui accordait 40% des intentions de vote, avec 14 points d’avance sur Valérie Plante.

Cette avance tient pour beaucoup à l’impopularité des politiques de la mairesse actuelle.

Celle qui s’était fait élire comme «la mairesse de la mobilité» n’a pas réussi à libérer Montréal de ses cônes orange.

Le maire Coderre avait échoué à ce test avant elle.

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Valérie Plante est une battante. Elle ne concède rien d’avance.

Son bilan n’est pas que négatif et sa gestion, notamment de la pandémie, a permis à Montréal d’éviter le pire.

La vraie bataille se fera autour des programmes et des projets.

Pour le moment, Denis Coderre s’en tient à des perspectives générales de développement, qu’il expose dans son livre Retrouver Montréal.

Certaines de ses idées le rapprochent de Valérie Plante, entre autres sur le développement du transport en commun. Il a lui aussi sa «ligne rose».

Comme elle, il est préoccupé par les questions environnementales.

Ce glissement vers le centre correspond au même mouvement chez l’actuelle mairesse. Elle est d’ailleurs en froid avec des éléments plus radicaux de son parti.

Ses quatre ans à la tête de la ville l’ont, elle aussi, transformée.

Tous deux savent que la victoire se situe au centre – là où se trouvent les indécis, qui sont encore nombreux.

Avec un électeur sur quatre indécis, tout demeure possible.

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Bernard Descôteaux