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Conseils pour vos FINANCES

Le passé récent n’est pas garant de l’avenir

Publié le 23 sept. 2022
Fabien Major
par Fabien Major
Professionnel de la finance, auteur et chroniqueur
Le passé récent n’est pas garant de l’avenir

[crédit photo: Drew Beamer | Unsplash]

  • Les prévisions faites en se basant sur des évènements extraordinaires n’ont que très peu de valeur. Bâtir son fonds de retraite sur des données exceptionnelles pourrait vous jouer de vilains tours.
  • La piètre performance des actions en bourse ces derniers mois incite certains à donner du crédit à des hypothèses qui ne tiennent pas la route. Le passé récent n’est absolument pas garant de l’avenir à court terme.

Dans un récent épisode du Balado Le Planif, le chef de la conformité de Mérici services financiers, Maxime Gauthier, me confiait que certains investisseurs administrent leurs actifs les yeux dans le rétroviseur.

Il est pourtant évident que, pour se rendre à destination sain et sauf, il faut garder son attention sur ce qui se passe en avant du parebrise.

Cette image me fait penser à une connaissance – appelons-le Pedro – qui a récemment liquidé ses positions. 

  • «À ce rythme-là, s’est-il justifié, j’aurais pu perdre la totalité de mon capital d’ici 6 mois.»

Pedro a modifié 3 fois son portefeuille en 3 ans.

En 2020, cet investisseur au profil modéré ne souhaitait qu’imiter son voisin, qui avait réalisé des gains de 30% en quelques mois grâce au Nasdaq.

Il a donc vendu ses fonds équilibrés et misé le contenu de son REER dans QQQ, un FNB qui reflète la performance des 100 plus grandes entreprises au Nasdaq.

Vous devinez que la chute, par la suite, a été brutale.

Pedro investit à partir des images que lui renvoie son rétroviseur. Conscient de sa gaffe, il est plutôt désemparé.


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Que nous réserve l’avenir?

Je vais être franc: je ne le sais pas.

Ce que je sais, cependant, c’est que certaines bonnes sociétés technologiques, financières et même dans la consommation de base et discrétionnaire se négocient actuellement à des multiples dérisoires.

Si on fait le parallèle avec la navigation, je dirais qu’il faut naviguer aux instruments, et non à vue.

  • La visibilité est très faible et de nombreux récifs nous entourent.
  • Évidemment, quitter l’embarcation n’est pas une solution envisageable.

Ce n’est pas parce que la vision de près est embrouillée qu’on doit ignorer ce qui se trouve plus loin.

Après tout, les plans de navigation existent pour ça!


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Les leçons de l’histoire

Bien que les évènements du passé ne permettent pas d’anticiper le futur avec précision, ils nous donnent des indications de probabilité sur ce qui pourrait se passer.

Depuis 100 ans, nous avons connu une vingtaine de trimestres boursiers désastreux ayant entrainé des replis entre 15% et 38%.

  • Pour comparaison, le second trimestre de 2022 accuse une baisse de 16%.
  • Ce n’est donc pas le pire du lot.

Ce qui s’est passé après ces chutes a cependant de quoi nous rassurer.

  • Dans les 12 mois suivant ces mauvais résultats, l’indice principal de la bourse américaine S&P 500 a produit en moyenne un gain de 18,6%.
  • 3 ans plus tard, les gains cumulatifs moyens étaient de presque 40%.
  • Et au bout de 5 ans, l’indice phare des plus grandes capitalisations américaines affichait un rebond moyen de 65%. 

Si vous vous sentez désemparé, comme Pedro, sachez que ce sont les données sur l’inflation qui ont été le catalyseur principal de la récente débâcle des marchés.

Les hausses de taux d’intérêt décrétées par les banques centrales ont déjà des effets apaisants au Canada. Assurément, il en sera de même aux États-Unis. 

Oui, je crois que le pire est derrière nous.

À retenir:

  • L’envie et la peur sont les principaux moteurs de la volatilité des marchés.
  • S’en tenir à un plan adapté à sa situation personnelle et familiale diminue les risques de réagir émotivement aux aléas de la bourse.

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Fabien Major