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Conseils pour vos FINANCES

Les banques canadiennes sont parmi les plus grands bailleurs de fonds des pétrolières

Mis à jour le 15 avr. 2023
Fabien Major
par Fabien Major
Chroniqueur en finances personnelles à InfoBref
Les banques canadiennes sont parmi les plus grands bailleurs de fonds des pétrolières

[crédit photo: Retina Creative | Pixabay]

  • Avec des lignes de crédit et prêts divers totalisant 42 milliards $US, la RBC figure au premier rang des institutions prêteuses des exploitants des énergies fossiles. Pas loin derrière suivent Scotia, TD, BMO et CIBC.
  • Si vous êtes soucieux de l’environnement et ne souhaitez pas investir dans les pétrolières et gazières, les banques canadiennes ne devraient peut-être pas se retrouver dans votre portefeuille de placement.

L’édition 2023 du rapport annuel Banking on Climate Chaos* présente un côté méconnu de l’industrie pétrolière.

* Banking on Climate Chaos [PDF (en anglais)] est un rapport annuel publié conjointement par plusieurs organismes environnementaux et de justice sociale.

Surtout, il met en lumière les contradictions choquantes entre les beaux discours des banquiers et leurs tentatives de séduction des investisseurs avec leurs fonds et FNB ESG ou de développement durable.

Pendant que nos banques faisaient jouer en boucle des pubs de REEE avec des petites familles qui se promènent tout sourire dans des sentiers boisés en vélos électriques, elles prêtaient plus de 150 milliards $US (pour la seule année 2022) pour faciliter l’expansion des sociétés comme TC Energy, TotalEnergies, Venture Global LNG, ConocoPhilips et Saudi Aramco.

Même le segment le plus polluant de tous, celui des sables bitumineux, a pu bénéficier l’an dernier d’un apport de capitaux frais de 21 milliards $US, provenant principalement de TD, RBC et BMO.

Et JP Morgan Chase et RBC détiennent le record peu enviable des plus grands pourvoyeurs de fonds des entreprises d’extraction pétrolière par fractionnement hydraulique.

Banking on Climate Chaos présente un palmarès plutôt sordide.

La dirty dozen est composée de 12 grandes banques qui, depuis la signature de l’accord de Paris en 2016, ont collectivement financé à hauteur de près de 3000 milliards $ US les groupes industriels produisant la plus grande quantité de gaz à effet de serre associés aux changements climatiques.


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Mais alors, où investir?

À mon avis, la lutte aux changements climatiques s’apparente au combat contre l’évasion fiscale systématisée par l’entremise des paradis fiscaux.

  • Aucune bataille ne pourra avoir du succès sans cibler directement les entremetteurs et facilitateurs.

Je comprends que notre dépendance aux pétrolières et au charbon ne cessera pas demain matin.

Mais l’accessibilité et l’efficacité des solutions d’énergie alternatives ne pourront pas non plus s’améliorer de façon importante si l’expansion des projets d’exploitation de carburant fossile continue à être soutenue financièrement.

Ironiquement, nos institutions financières sont parmi les plus tonitruantes lorsqu’il est temps de faire la promotion des initiatives de décarbonation pour séduire leurs clients en succursale.

Elles se vantent toutes d’êtres signataires des principes d’investissements responsables des Nations Unies ou d’autres organisations qui vendent des sceaux «ESG» pour mieux surfer sur la vague verte.

Le bout de leur pouce est peut-être vert, mais le reste de la main est tachée de cambouis.


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Si vous voulez à tout prix éviter d’encourager l’industrie pétrolière, investissez vos économies dans des fonds ou FNB qui ne détiennent ni de pétrolières et gazières, ni de banques.

  • La tâche ne sera pas facile.
  • Actuellement, presque tous les fonds de type ESG contiennent des actions des banques.

Autre solution: achetez des titres boursiers individuels de sociétés actives dans le développement durable.

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Fabien Major