Bilan mensuel de la BOURSE
Aout 2023: la Bourse prend une pause alors que la croissance économique ralentit au Canada
- En aout, l’indice canadien S&P/TSX a baissé de 1,4%, l’indice américain S&P 500 de 1,6%, et les actions internationales de 4,5%.
- Le Canada montre de nombreux signes de fragilité à mesure que son économie est frappée par la hausse des taux d’intérêt.
Au terme de la période de 12 mois terminée le 31 aout:
- le S&P/TSX est en hausse de 8,5%;
- le S&P 500 est en hausse de 16%; et
- les actions internationales représentées par l’indice MSCI ACWI ex USA sont en hausse de 12,5%.
En aout, les meilleurs secteurs du TSX ont été l’énergie, la santé et la consommation de base, en hausse de respectivement 7,3%, 5,5% et 1,5%.
Les secteurs les moins performants ont été la consommation discrétionnaire, les services publics et les sociétés financières, en baisse de respectivement 5,3%, 4,5% et 4,3%.
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La croissance de la population masque un recul économique.
Le PIB canadien a enregistré au deuxième trimestre une contraction de 0,2% sur une base annualisée.
- Il s’agit, en chiffres annualisés, de la deuxième contraction en trois trimestres.
Mais, selon Banque Nationale Marchés financiers, si l’on ajuste le PIB selon la croissance de la population, qui a été particulièrement forte pendant le trimestre, le PIB a plutôt diminué en rythme annualisé de 3,1%.
De plus, les ventes au détail ont connu une baisse de 0,6% par rapport au trimestre correspondant l’an dernier.
- C’était la première baisse sur un an depuis la première fermeture de l’économie causée par la Covid-19 en 2020.
L’année dernière, au deuxième trimestre, les ventes au détail avaient plutôt augmenté de 6,4%.
Les ventes au détail sont un indicateur de l’optimisme des consommateurs.
Pourquoi le Canada a-t-il autant de difficulté par rapport aux États-Unis?
Le Canada ressent plus rapidement l’impact des hausses de taux d’intérêt, pour plusieurs raisons:
- l’importance du marché immobilier dans son économie;
- l’endettement élevé des ménages par les prêts hypothécaires;
- les prix élevés de l’immobilier par rapport aux revenus de la population;
- un renouvèlement hypothécaire qui se fait généralement tous les 5 ans, alors qu’aux États-Unis le terme des hypothèques est habituellement de 30 ans. Ceci accélère, au Canada, la transmission des hauts taux d’intérêt à l’économie.
Inflation
Au Canada, le taux d’inflation annuel est passé de 2,8% en juin à 3,3% en juillet.
- Il a été supérieur aux attentes du marché, qui étaient de 3%.
Le prix de l’essence et les couts hypothécaires ont été les principaux facteurs contribuant à la hausse de l’inflation par rapport au mois précédent.
Taux d’intérêt
Le 6 septembre, la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5%.
Elle justifie sa décision par deux grands éléments:
- L’économie a débuté une période de croissance économique plus faible.
- Toutefois, le conseil des gouverneurs de la Banque reste préoccupé par la persistance de l’inflation.
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