Procès en destitution: un blâme pourrait suffire à disqualifier Trump

Mis à jour le 7 nov. 2021
par Johanna Sabys
  • Donald Trump a de grandes chances d’être acquitté dès la semaine prochaine. À défaut d’une condamnation, les sénateurs pourraient voter une motion de censure et tenter ensuite, par un vote à la majorité simple, d’interdire à Trump de se représenter en 2024.  
  • L’expert en politique américaine John Parisella explique à InfoBref que le procès est un processus plus politique que juridique: Trump ne sera pas jugé coupable, mais sa réputation va sérieusement en pâtir.

Une chose semble certaine: les 17 voix républicaines qui seraient nécessaires pour condamner Trump ne se joindront pas aux voix des démocrates.  

  • Si quelques républicains sont encore fidèles à l’ancien président, 80% d’entre eux sont réticents. 
  • Mais ils ont peur d’affirmer leur opposition, croit John Parisella, ancien chef de cabinet des premiers ministres Robert Bourassa et Daniel Johnson, qui a ensuite été délégué général du Québec à New York.

Trump sera acquitté, mais son influence va grandement diminuer.

  • Avec ce procès, les démocrates espèrent réduire sa popularité et gagner les élections de mi-mandat en 2022, assure John Parisella
  • S’ils parviennent alors à conserver les deux chambres, voire à augmenter leur majorité, ce serait «le début de la fin pour Trump».   

Une motion de censure pour blâmer l’ancien président, faute de pouvoir le condamner: c’est l’option qu’envisagent certains démocrates.

  • Même si Trump est acquitté, une telle motion pourrait être adoptée par les 50 sénateurs démocrates avec le vote de la vice-présidente Kamala Harris.
  • Elle marquerait Trump d’un blâme pour son implication dans l’assaut du Capitole.
  • Cette motion pourrait être suivie d’un deuxième vote à la majorité simple qui pourrait empêcher Donald Trump de briguer un autre mandat. 

Mais sans l’appui d’au moins quelques républicains, il n’est pas certain que les démocrates aillent jusque-là, pense John Parisella.

Les deux camps n’ont aucun intérêt à voir le procès s’éterniser.

  • Les républicains apparaissent plus divisés que jamais.
  • Les démocrates veulent se concentrer sur les priorités du président Biden.  
Johanna Sabys