Jeune entreprise québécoise innovante (financée par Anges Québec)
LithologIQ aide l’industrie minière à évaluer le potentiel économique des futures mines
Simon Lessard, PDG et fondateur de LithologIQ
- Avant de commencer l’exploitation d’un nouveau gisement, une entreprise minière doit analyser le sous-sol pour identifier l’emplacement précis des minerais. Ces analyses servent également à estimer le rendement potentiel de l’exploitation.
- Ces analyses sont souvent longues et couteuses, et elles manquent parfois de précision. LithologIQ, une jeune entreprise de Montréal, a développé un service d’analyse qui permet aux entreprises minières d’évaluer leurs échantillons avec rapidité et précision.
Le problème
Il n’est pas facile d’analyser le sous-sol d’un terrain en vue d’une exploitation minière.
«Les procédés d’analyse reposent surtout sur l’observation des échantillons, mais l’œil humain est limité», dit à InfoBref Simon Lessard, PDG et cofondateur de LithologIQ.
Généralement, avant d’établir une mine, une entreprise minière prélève des carottes du sous-sol: ce sont des échantillons de terrain, de forme cylindrique, qui sont extraits verticalement.
Les échantillons sont envoyés dans des laboratoires pour y être analysés par des entreprises spécialisées afin:
- de trouver les gisements; et
- d’estimer leur concentration.
Mais ces analyses à distance coutent cher et peuvent s’étirer sur plusieurs semaines. Les entreprises minières sont souvent contraintes de prendre des décisions avant qu’elles reçoivent les résultats d’analyse.
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La solution
LithologIQ a conçu un laboratoire mobile qui réduit le temps et les coûts d’analyse et améliore la qualité des données.
- Le laboratoire loge dans un conteneur de 20 pieds de longueur, qui peut être transporté par camion sur le site d’une mine potentielle.
L’entreprise analyse, sur place, les carottes de sous-sol à l’aide d’un procédé d’imagerie hyperspectrale.
- Ce procédé décompose la lumière en spectre et fait ressortir l’empreinte unique de chaque minéral, explique Simon Lessard.
Avec ces données, LithologIQ peut:
- déduire où se trouvent les zones à fort potentiel d’exploitation minière;
- évaluer s’il y a présence d’éléments nuisibles; puis
- transmettre ces informations à l’entreprise minière.
L’analyse complète prend moins d’une journée. Elle est moins couteuse que les tests menés en laboratoire traditionnel.
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Le modèle d’affaires
L’entreprise vend son service d’analyse aux entreprises minières. Pour chaque analyse, elle se déplace sur les lieux, avec son laboratoire et ses techniciens.
LithologIQ a obtenu au printemps dernier une bourse de 350 000 $ du ministère de l’économie.
L’entreprise a conclu en novembre dernier un premier tour de financement d’un peu plus de 1,5 million $, dirigé par Anges Québec.
- Investissement Québec y a participé à hauteur de 750 000 $ par l’entremise du programme Impulsion PME.
Les fonds obtenus ont permis à LithologIQ de construire ses premiers laboratoires mobiles.
- Ils sont actuellement testés dans le cadre de projets pilotes auprès d’entreprises minières qui ont des activités au Québec, dont Eldorado Gold, à Val-d’Or.
Le financement a également permis à la jeune pousse de réaliser ses premières embauches.
En début d’année, la startup a de plus obtenu une bourse d’environ 500 000 $ du Groupe Misa, un organisme de Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue, qui soutient l’innovation minière.
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Prochaines étapes
LithologIQ va d’abord concentrer ses efforts de commercialisation sur le Canada avant de chercher à exporter sa solution.
La jeune pousse veut aussi l’adapter pour qu’elle puisse aider plus d’entreprises minières, particulièrement celles «qui cherchent des métaux d’avenir, comme le lithium, les terres rares et le nickel, utilisés notamment pour la fabrication des batteries de véhicules électriques», explique Simon Lessard.
- LithologiQ a d’ailleurs commencé à développer et tester un procédé pour détecter ces types de minerais.
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