Les temps s’annoncent durs pour les startups

Mis à jour le 24 juil 2022
par Johanna Sabys
Les temps s’annoncent durs pour les startups

(source: Israel Andrade /Unsplash)

  • L’inflation et la guerre en Ukraine limiteront le financement auquel auront accès les jeunes entreprises au potentiel de croissance rapide (startups) dans l’avenir prévisible.
  • C’est du moins l’avertissement récemment lancé par Sequoia Capital et Y Combinator, deux joueurs importants dans le financement en capital de risque aux États-Unis.  

Ils croient que les jeunes pousses doivent se préparer à une période de vache maigre en matière de financement.

  • Ils les invitent à être prudentes dans leurs dépenses, afin de conserver des fonds pour passer à travers cette période de disette.  

Pourquoi cet avertissement? Parce que le ralentissement qui frappe depuis quelque temps l’économie mondiale finira par réduire les investissements en capital de risque. 

Depuis quelques semaines, les marchés financiers anticipent des conséquences économiques négatives qui découleraient de la guerre en Ukraine, de l’inflation et des perturbations dans les chaines d’approvisionnement. 

  • Globalement, la valeur des actions en bourse a fortement diminué – surtout celles des entreprises technologiques, souvent jeunes et en plein développement. 

La reprise ne sera pas aussi rapide et vigoureuse qu’elle l’a été pendant la pandémie, préviennent Sequoia et Y Combinator. 

Au début de la pandémie, les gouvernements sont rapidement intervenus dans l’économie, en réduisant les taux d’intérêt et en aidant financièrement les populations. 

La situation est différente aujourd’hui.

  • Les banques centrales ont réagi à l’inflation en commençant à augmenter leurs taux d’intérêt.
  • Alors que la guerre en Ukraine ajoute de l’incertitude, les gouvernements, déjà endettés, ont moins de marge de manœuvre pour intervenir.

Le ralentissement aura pour effet de réduire les investissements en capital de risque

Beaucoup d’entreprises cotées en bourse qui avaient connu une forte croissance pendant la pandémie, comme Netflix, Meta et Uber, ont récemment annoncé des mesures pour réduire leurs dépenses, notamment en réduisant leurs effectifs. 

Les investisseurs y voient un signe flagrant de ralentissement de la croissance, ce qui a fait chuter la valeur en bourse de ces entreprises. 

Dans ce contexte, les fonds de capital de risque revoient à la baisse le potentiel de croissance et de création de valeur des startups, et les sommes qu’ils prévoient y investir.

Or, par définition, les entreprises qu’on considère comme des startups n’ont pas atteint le seuil de la rentabilité et dépendent principalement de futurs investissements en capital de risque pour continuer à se développer, et même parfois pour survivre.

Johanna Sabys