Entrevue
Il n’y aura pas de retour à la normale avant l’été prochain, prévient le professeur Benoît Mâsse
Mis à jour le 7 nov. 2021
Publié le 19 oct. 2020
Le professeur de l’École de Santé publique de l’Université de Montréal Benoit Mâsse (Photo: Amélie Philibert)
- La situation actuelle est bien différente du printemps dernier, selon le professeur de l’École de santé publique de l’Université de Montréal: toute période de déconfinement conduira à l’éclosion de nouveaux cas.
- Par exemple, si les mesures sanitaires ne sont plus respectées à partir du mois de novembre, «nous pourrions avoir une nouvelle vague en décembre», explique à InfoBref le professeur Benoît Mâsse.
Les mesures sanitaires prises le 1er octobre ont eu un impact.
- Pour le chef de l’unité de recherche clinique appliquée du CHU-Ste-Justine, cela ne fait aucun doute: «sans elles, on allait tout droit dans le mur».
- Comme le montrent les scénarios envisagés par un rapport de l’INSPQ, «les mesures ont réduit la croissance exponentielle du virus».
À quoi peut-on s’attendre dans les prochaines semaines?
Il ne faut pas espérer une «période de semi-bonheur de 8 semaines» comme celle que nous avons connue l’été dernier.
- Cet automne, «nous n’avons plus les conditions idéales pour contrôler la pandémie».
- Le professeur Mâsse craint un «auto-déconfinement anarchique»: les Québécois devront rester prudents au mois de novembre «pour ne pas avoir une nouvelle vague dès le mois de décembre».
Pour un déconfinement complet, «il faudra attendre le mois de mai ou juin».
En attendant, si on ne veut pas jouer «au yoyo épidémiologique» et voir se succéder plusieurs phases de confinement, «le gouvernement doit penser à une façon de permettre des activités sociales et culturelles encadrées jusqu’à l’été prochain».