Entrevue InfoBref
Contrats sans appel d’offres: Anglade dénonce une décision «arbitraire» et craint des «dérapages»
Publié le 17 juin 2021
- Quelques jours après la fin de la session parlementaire, le gouvernement Legault a autorisé hier par décret le Centre d’acquisitions gouvernementales à conclure des contrats sans appel d’offres en santé jusqu’au 31 mars 2022.
- La cheffe du Parti libéral Dominique Anglade explique à InfoBref que, selon elle, ce prolongement «sans débat» entre les partis «ne fait aucun sens»: le gouvernement semble «vouloir cacher de l’information à la population».
Dominique Anglade réclame plus de transparence.
- La cheffe de l’opposition officielle demande au gouvernement Legault de s’expliquer sur ce prolongement de 9 mois et ce qui le justifie réellement, alors que la situation sanitaire s’est grandement améliorée.
- Le Parti libéral du Québec a aujourd’hui interpellé une nouvelle fois la Vérificatrice générale sur ce décret.
- Le PLQ avait déjà demandé à la VG d’enquêter sur les contrats sans appel d’offres conclus depuis le début de la pandémie.
«Il y a un problème sur la forme et le fond», dit Dominique Anglade.
Sur la forme:
- La cheffe du PLQ déplore que le gouvernement ait attendu la fin de la session parlementaire pour faire passer ce décret: «c’est particulier, et cela ouvre la porte à plusieurs dérapages».
- Elle s’oppose à ce que des contrats «de milliards de dollars» puissent être conclus avec des entreprises «sans aucun contrôle».
Sur le fond:
- Dominique Anglade aimerait comprendre «pourquoi on a besoin de faire ces contrats»: s’il y a des ruptures de stock dans certains services, «on aimerait savoir où sont les ruptures et quels sont les enjeux».
- Elle craint que le gouvernement cache des risques pour les patients, notamment les 150 000 personnes qui sont actuellement en attente d’une chirurgie