Le Canada et les États-Unis haussent leur cible climatique de façon importante
- Justin Trudeau a annoncé «la cible la plus ambitieuse possible» pour le Canada: réduire d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% à 45% par rapport à leur niveau de 2005. Joe Biden s’est lui engagé à réduire les émissions des États-Unis de 50% à 52% sur la même période.
- À l’ouverture du Sommet des dirigeants sur le climat, les deux pays ont ouvert la voie devant une quarantaine de chefs d’États, dont le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping. Les dirigeants des pays les plus pollueurs de la planète sont réunis virtuellement, depuis hier et encore aujourd’hui, pour augmenter leurs efforts de lutte contre les changements climatiques.
Les deux voisins nord-américains ont profité du Jour de la Terre et de l’ouverture du sommet pour bonifier leur cible climatique.
- Pour le Canada, le nouvel objectif de 40 à 45% remplace l’objectif précédent, qui était de 30%.
- L’augmentation de l’objectif des États-Unis semble deux fois plus ambitieuse, mais Washington se donne 5 ans de plus: l’objectif précédent des États-Unis était de réduire leurs émissions de 26% à 28%, mais d’ici 2025 et non 2030.
«On pense que 45%, c’est le plus loin qu’on puisse aller», soutient le ministre du Patrimoine Steven Guilbeault.
Selon l’ancien militant écologiste, cette nouvelle cible est le fruit d’un «travail herculéen» et elle est basée sur les technologies disponibles.
Il dit que le Canada a un plan pour accompagner sa cible. Ce plan sera présenté en novembre à Glasgow, lors de la 26e Conférence des Nations unies sur le climat (COP26).
Mais cette nouvelle cible de 45% n’est pas définitive: elle sera «rehaussée tôt ou tard», assure le ministre de l’Environnement et du Changement climatique Jonathan Wilkinson.
D’ailleurs, la nouvelle cible canadienne sera incluse dans le projet de loi C-12, qui prévoit que le Canada atteindra la carboneutralité d’ici 2050. Or, d’après ce projet de loi:
- à compter de 2030 et jusqu’en 2045, les cibles doivent être révisées tous les cinq ans en tenant compte des engagements internationaux du Canada; et
- chaque nouvelle cible devra être accompagnée d’un plan précis pour l’atteindre.