Un contrat informatique de gré à gré de 23 millions $ entre le ministère de la Santé et la firme Deloitte suscite des inquiétudes

Mis à jour le 11 nov. 2020
par Alain McKenna
  • Québec a évoqué l’urgence sanitaire pour justifier l’absence d’appel d’offres pour l’achat d’une technologie qui devrait accélérer le dépistage des infections de Covid-19 et la divulgation des résultats des tests aux patients.
  • Deux expertes questionnées par InfoBref se disent inquiètes, mais pas surprises: des mécanismes d’appels d’offres rapides existent déjà, mais ils sont rarement utilisés par les ministères.

Le contrat octroyé à Deloitte attise les critiques, car la firme ne fait essentiellement que revendre au gouvernement un logiciel produit par la société américaine Salesforce.

  • «Québec a peut-être payé plus cher pour éviter des délais, mais il ne faudrait pas que ça devienne une habitude», dit Nicole Martel, présidente de l’Association québécoise des technologies (AQT).
  • La femme d’affaires ne voit pas de malice dans ce contrat, mais elle reproche au gouvernement de ne pas avoir contacté des spécialistes québécois des TI.

Avec le projet de loi 66, les contrats de gré à gré venant du gouvernement pourraient être plus fréquents, ajoute Caroline De Guire, PDG de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval et ancienne dirigeante de l’Association québécoise des informaticiennes et informaticiens indépendants (AQIII).

Dans la plupart des cas, c’est une bonne chose, dit-elle, car cela risque de procurer davantage de travail aux entreprises québécoises auprès de divers ministères, comme ceux de la Santé et de l’Environnement.

Alain McKenna