Le troisième lien entre Québec et Lévis ne fait pas l’unanimité

Mis à jour le 11 août 2022
par Johanna Sabys
Le troisième lien entre Québec et Lévis ne fait pas l’unanimité

(Source: Gouvernement du Québec)

  • Des groupes environnementaux ont lancé une campagne nationale pour dire non au projet de tunnel, présenté lundi par le gouvernement Legault, qui devrait coûter entre 7 et 10 milliards $. 
  • Par ailleurs, Ottawa pourrait refuser de financer le projet comme l’espère Québec. Pour recevoir l’aide du gouvernement fédéral, le troisième lien devra passer haut la main les évaluations environnementales. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) devrait se prononcer sur le projet en 2023.

Équiterre, Accès Transports viables, Trajectoire Québec, la Fondation David Suzuki, Vivre en ville, et le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale font front commun contre le troisième lien. 

Ce tunnel est un «gaspillage de fonds publics», dénoncent-ils. 

Avec 10 milliards $, selon ces groupes, il serait possible de financer:

  • 978 nouvelles écoles;
  • 39 hôpitaux; ou
  • 84 000 logements sociaux.

Cette infrastructure serait «injustifiée.

Les six groupes environnementaux affirment que rien ne justifie, à ce jour, la construction du tunnel entre Québec et Lévis. 

Ils mettent notamment en avant:

  • une quantité de déplacements prévue insuffisante; et
  • un achalandage trop marginal pour le transport en commun. 

Ce projet aurait «des impacts négatifs sur l’environnement et l’aménagement durable du territoire».

Le tunnel:  

  • ferait grimper les émissions de gaz à effet de serre (GES), à cause du trafic;
  • menacerait la biodiversité, à cause de l’étalement urbain; et
  • aurait des conséquences sur la qualité de l’air, et la qualité de vie de la population. 

Ottawa étudiera le projet.

Le gouvernement Legault a sollicité une contribution financière d’Ottawa, puisque le projet intègre du transport collectif.

Mais le gouvernement Trudeau a déjà prévenu que «la réussite du test des évaluations environnementales sera essentielle».

  • Le gouvernement fédéral refuse désormais de financer des projets d’autoroutes.
  • Même si le projet passe les tests environnementaux, Ottawa pourrait décider de ne financer que la partie qui concerne le transport en commun. 



Johanna Sabys