Québec octroie 4,6 millions $ aux cinémas, mais ça ne va pas tout régler, dit la corporation qui les représente

Publié le 17 déc 2020
par Johanna Sabys
Québec octroie 4,6 millions $ aux cinémas, mais ça ne va pas tout régler, dit la corporation qui les représente

(Source: Pixabay)

  • Pour Éric Bouchard, président de la Corporation des salles de cinéma du Québec, la subvention devrait néanmoins permettre à la quasi-totalité des cinémas de passer à travers la crise.
  • «Les cinémas sont des lieux de diffusion culturelle, mais ce sont aussi des PME qui, lorsqu’on coupe 80% de leur chiffre d’affaires, se retrouvent dans une situation très précaire», explique à InfoBref Éric Bouchard.  

Le gouvernement accorde aux cinémas une aide financière sous forme de subventions qui seront gérées par la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).

Montant de l’aide:

  • 16 000 $ par écran pour un cinéma de moins de 10 écrans;
  • 150 000 $ par cinéma de 10 écrans et plus;
  • 400 000 $ par chaîne de cinémas. 

Ce budget d’aide se rapproche de ce qui était demandé par l’industrie québécoise au printemps dernier, dit à InfoBref Éric Bouchard, qui est aussi copropriétaire des cinémas de Saint-Eustache et de Saint-Jérôme.

Or, depuis le 1er octobre, les salles de cinéma sont à nouveau fermées au Québec.

  • Et la pandémie a amené beaucoup d’incertitudes, bien malin qui prétend connaître la date de réouverture des salles, déplore Éric Bouchard.

De plus, pour bénéficier de la subvention, les établissements doivent être de propriété entièrement québécoise.

Ce n’est pas le cas de Cineplex, qui exploite pourtant environ 25% des écrans de cinéma et représente 55% des revenus de l’industrie au Québec.

  • Daniel Séguin, directeur général du groupe au Québec, a fait parvenir sa déclaration à InfoBref par courriel, selon lui: «il est regrettable que la contribution de Cineplex ne soit pas prise en compte, alors qu’aucun exploitant n’emploie plus de Québécois ou ne montre plus de produits cinématographiques québécois». 


Johanna Sabys