Projet dans le Maine: Hydro-Québec s’est ingérée dans un référendum américain d’une façon qui aurait été illégale au Québec

Mis à jour le 14 oct. 2020
par Johanna Sabys

(Photo: Hydro-Québec)

  • Hydro-Québec a investi 8,3 millions $US dans une campagne pour influencer le vote à un référendum dans le Maine sur son projet de ligne de transport d’électricité pour acheminer l’électricité du Québec vers le réseau de la Nouvelle-Angleterre.
  • Or, au Québec, il est interdit à des étrangers de dépenser de l’argent pour influencer le vote à l’occasion d’un référendum.

Le référendum du Maine était l’initiative d’opposants au New England Clean Energy Connect, soutenu par Hydro-Québec, afin d’empêcher le projet.

Ce référendum n’aura finalement pas lieu: il a été jugé inconstitutionnel par la Cour suprême du Maine en août dernier.

Mais avant ce jugement, la société d’État québécoise a dépensé des sommes importantes en communication pour influencer les électeurs du Maine.

Interdit ici, mais légal dans le Maine

Le Globe and Mail note que l’intervention d’Hydro-Québec dans un vote aux États-Unis a soulevé des accusations d’ingérence électorale étrangère.

Le professeur Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal, ne se formalise pas de la campagne de communication qu’a menée Hydro-Québec.

«Il est normal qu’Hydro-Québec défende ses intérêts», écrit le professeur Pineau dans un courriel à InfoBref. «Les lois du Québec ne s’appliquent pas aux États-Unis, alors je ne vois pas d’enjeu.»

Johanna Sabys
Projet dans le Maine: Hydro-Québec s’est ingérée dans un référendum américain d’une façon qui aurait été illégale au Québec

(Photo: Hydro-Québec)