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SNC-Lavalin et 2 de ses anciens dirigeants sont accusés de corruption

Mis à jour le 23 oct. 2021
par Félix Côté
SNC-Lavalin et 2 de ses anciens dirigeants sont accusés de corruption

(Source: Google Maps)

  • Normand Morin et Kamal Francis, d’anciens vice-présidents dans le groupe SNC-Lavalin, sont accusés de corruption d’un fonctionnaire fédéral. Ils ont été arrêtés hier. 
  • La GRC les accuse d’avoir versé 2,3 millions $ en pots-de-vin à lancien président de la Société des ponts fédéraux. Ce dernier a ensuite favorisé SNC-Lavalin dans l’octroi du contrat de réfection du pont Jacques-Cartier à Montréal, contrat qui a été réalisé entre 1997 et 2004.

L’ancien PDG de la Société des ponts fédéraux, Michel Fournier, avait déjà reconnu en 2017 qu’il avait reçu au début des années 2000 un pot-de-vin de 2,3 millions $ venant de SNC-Lavalin, mais apparemment sans identifier les représentants de l’entreprise qui étaient en cause.

  • Ce pot-de-vin visait à favoriser un consortium auquel participait SNC-Lavalin dans l’octroi du contrat de 128 millions $ pour la réfection du pont. 
  • Michel Fournier avait été condamné à 5 ans de prison. 

Les sociétés SNC-Lavalin et SNC-Lavalin International, deux entités du groupe SNC-Lavalin, font elles aussi face à des accusations. 

  • Elles sont responsables des gestes de leurs anciens administrateurs, selon le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
  • Comme leurs 2 anciens employés, elles sont inculpées de corruption, de fraude, de fabrication de faux contrats et de complot. 

Toutefois, elles pourraient éviter de subir un procès

  • Le DPCP souhaite plutôt conclure avec elles un accord de réparation, ce qui permettrait à l’entreprise de continuer à obtenir des contrats publics.
  • Dans un communiqué qui prend acte des accusations, SNC-Lavalin «considère bienvenue» l’invitation à négocier un accord de réparation et souligne que «c’est la première fois qu’une entreprise canadienne est invitée à négocier un tel accord». 

C’est une nouvelle tâche qui s’ajoute à la feuille de route de SNC-Lavalin (TSX: SNC). 

  • En 2015, le groupe avait été accusé de corruption pour avoir versé près de 50 millions $ en pots-de-vin à des fonctionnaires libyens pour obtenir des contrats dans le pays.
  • En 2019, l’ex-ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould avait démissionné après avoir accusé le premier ministre Justin Trudeau et son entourage de faire pression pour qu’elle intervienne en faveur de SNC-Lavalin. 
Félix Côté